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L’école d’ingénieurs Isen Méditerranée s’agrandit et cherche à doubler de taille
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L’école d’ingénieurs Isen Méditerranée s’agrandit et cherche à doubler de taille

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L’école d’ingénieurs Isen Méditerranée vient d’inaugurer un nouvel espace d’apprentissage, de coworking et de laboratoires de 1 250 mètres carrés. L’école, qui a diplômé plus de 2 000 ingénieurs depuis sa création, a aussi dévoilé son plan stratégique 2030 pour quasiment doubler son effectif d’étudiants.

Josée Massi, maire de Toulon, Michel Cresp, président d’Isen Méditerranée et Agnès Laville, directrice générale d’Isen Méditerranée, lors de l’inauguration du bâtiment "Le Sud" — Photo : Hélène Lascols

Première école d’ingénieurs implantée à Toulon en 1991, l’Isen Méditerranée (75 collaborateurs) se déploie désormais sur près de 10 000 m². Elle vient d’inaugurer un nouvel espace de 1 250 m², auquel s’ajouteront 200 m² supplémentaires d’ici à quelques mois. Une enveloppe de 2 millions d’euros a été investie dans l’acquisition et l’aménagement de ce nouveau bâtiment, baptisé Le Sud, et installé en face de la Maison des technologies, notamment occupée par l’Isen. L’investissement a été financé sur fonds propres et soutenu par la Métropole Toulon Provence Méditerranée à hauteur de 300 000 euros, le Département du Var pour 100 000 euros.

Un campus plus grand

Ce "learning & innovation center" entrera en service dès la rentrée 2023 et hébergera trois laboratoires de recherche dédiés à l’internet des objets, la smart energy et la e-santé, trois salles de classe, une salle de réunion, une salle de vie et des équipements de bien-être. Un amphithéâtre de 200 m² verra le jour en septembre 2024 pour de la formation et des conférences immersives. "Depuis sa création, l’école, qui a formé et diplômé 2 142 ingénieurs, a connu plus de trente ans de croissance. Elle accueillait 500 étudiants il y a 10 ans. Ils sont 841 aujourd’hui et nous étions donc à l’étroit", explique la directrice générale, Agnès Laville, nommée en 2021. Ce campus, désormais agrandit, doit aussi servir les projets de l’école, qui, après deux ans de concertation avec les étudiants, administrateurs, parents d’élèves, institutionnels, enseignants-chercheurs, employeurs et personnels, a dévoilé son plan stratégique à l’horizon 2030.

Doubler le nombre d’étudiants

Ce plan repose sur une raison d’être : "Révéler, former et inspirer pour un monde sûr et juste" et cinq axes de transformation, parmi lesquels figurent le renforcement de la visibilité et des liens avec les 10 000 Alumni de Toulon, Brest et Lille (les 3 campus Isen, NDLR), l’ouverture de nouvelles formations personnalisées et de nouveaux campus (Isen Méditerranée est déjà présente à Toulon et Marseille, NDLR), le développement de la R & D ou encore l’international.

Agnès Laville, directrice générale d’Isen Méditerranée — Photo : David Latour Photographe

En 2029-2030, l’école d’ingénieurs accueillera 1 500 étudiants, quasiment le double de l’effectif actuel et son budget, composé à 60 % des montants des scolarités et à moins de 10 % de subventions, passera de 7 à 11 millions d’euros. "Nous allons notamment renforcer l’apprentissage avec un objectif de compter 600 alternants en 2030, contre 200 actuellement. La part des étudiants internationaux sera aussi augmentée, passant de 10 à 30 %", détaille la directrice. Pour soutenir cette progression, de nouvelles formations seront proposées. Une filière complète dédié à la cybersécurité verra ainsi le jour avec un bachelor en septembre 2023, puis un master spécialisé au premier semestre 2024. Par ailleurs, un catalogue de formations destinées aux professionnels sera déployé et pourrait générer 500 000 euros de chiffre d’affaires d’ici la fin de la décennie.

Renforcer la recherche

Pour intégrer davantage d’apprentis, l’Isen, qui est présidée par Michel Cresp, le dirigeant de la PME Systémique, nouera des partenariats avec toutes les entreprises et créera aussi de nouvelles chaires de recherche industrielles avec un objectif de générer 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires de R & D. L’école entend notamment se positionner sur des thématiques environnementales et numériques : "Nous voulons développer cinq chaires avec nos partenaires scientifiques, industriels et les métropoles et apporter des réponses concrètes aux enjeux sociétaux et environnementaux", souligne Agnès Laville. Un projet, baptisé Energix, doté d’1,2 million d’euros sur trois ans et financé à 40 % par la métropole Toulon Provence Méditerranée, devrait d’ailleurs démarrer dans les prochains mois pour proposer des solutions qui permettront aux consommateurs de maximiser l’usage des énergies renouvelables et de maîtriser sa consommation énergétique.

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