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L’eau minérale de Savoie Bonneval accélère sa diversification
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L’eau minérale de Savoie Bonneval accélère sa diversification

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La marque d’eau minérale savoyarde Bonneval, qui fête cette année ses deux ans, a mis sur le marché une nouvelle bouteille en verre à destination des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. Et devrait annoncer à l’automne le lancement de deux nouvelles marques, d’eau et de boissons aromatisées. Avec toujours le souci de l’environnement en ligne de mire.

David Merle, PDG de Bonneval, première eau minérale de la vallée de Tarentaise, basée à Séez — Photo : Bonneval

Deux ans après son lancement, Bonneval, marque d’eau minérale savoyarde, poursuit sa conquête du marché des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et la mixologie, en commercialisant un nouveau format de bouteilles en verre, de 33 cl. "Lorsque nous avons créé notre marque, en avril 2021, nos contenants étaient en PET recyclé car ce matériau était selon nous, celui dont le recyclage aurait l’impact le plus faible sur l’environnement", explique David Merle, cofondateur de Bonneval. Mais au bout d’un an et à la demande des consommateurs et des hôteliers, la marque d’eau accepte de produire des bouteilles en verre, de 75 cl.

Deux nouvelles marques lancées à l’automne

Les bouteilles Bonneval sont désormais commercialisées en format verre et plastique recyclé, auprès des fournisseurs de l’hôtellerie et la restauration et dans la plupart des grandes surfaces de Savoie ainsi que dans le réseau de distribution de l’enseigne Monoprix, en région parisienne. Avec pour objectif de s’étendre sur d’autres territoires. "Nous nous étendrons quand nous aurons consolidé notre présence au niveau local, nous restons un nouveau-né dans les marques d’eau", avoue le cofondateur.

Dans un premier temps, Bonneval entend faire grossir son portefeuille de produits, avec le lancement cet automne d’une nouvelle marque d’eau et d’une marque de boissons aromatisées. "Nous avons vendu 250 000 bouteilles la première année, 2 millions de bouteilles en 2022 et comptons tripler nos volumes cette année", poursuit David Merle. Et si l’entreprise qu’il a fondée en 2018 avec Jean Moueix, copropriétaire de Petrus, a pour l’instant été autofinancée, elle pourrait avoir recours à de l’emprunt bancaire ou de l’Equity pour ses prochains développements. L’investissement initial oscillerait entre trente millions et quarante millions d’euros. "Une entreprise comme la nôtre demande des investissements en infrastructure lourds et de long terme", ajoute le cofondateur.

35 salariés chargés de l’embouteillage

Lorsque les deux associés décident de racheter la société d’exploitation des eaux de Bonneval, au-dessus de Bourg-Saint-Maurice en 2018, personne n’est en effet jusque-là parvenu à l’exploiter pour en faire une eau de boisson. Cette source artésienne (jaillissant de la roche sous sa propre pression) existe pourtant depuis l’Antiquité et provient d’un massif montagneux très protégé. "L’impluvium est situé entre 2 500 m et 3 000 m d’altitude et l’eau ressort plus de 1 000 mètres plus bas, sans avoir rencontré de présence de l’homme sur son parcours", raconte David Merle.

Une source qui ne nécessite donc aucun forage, à la différence de la plupart des eaux concurrentes, mais qui demande d’importantes installations pour être captée puis reliée à l’usine, que les deux associés font construire à Séez dans la vallée de la Tarentaise. L’eau, descendue sur plus de 5 kilomètres est désormais mise en bouteille par 35 salariés, contre une dizaine de personnes en 2021, pour la plupart originaires de la vallée.

"Il était très important pour nous de nous intégrer dans le territoire et de rendre cette eau aux Savoyards, en faisant vivre la vallée", poursuit David Merle, dont la PME vient d’obtenir le label d’entreprise à mission. "Nous ne prélevons que 20 % des capacités de la ressource afin de protéger le cycle de l’eau", termine David Merle.

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