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Le traceur de containers SeatrackBox lève des fonds pour accélérer son développement
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Le traceur de containers SeatrackBox lève des fonds pour accélérer son développement

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SeatrackBox lève 750 000 euros pour accélérer son développement. Celui-ci passera également par une présentation de son traceur de containers innovant devant l’Organisation Maritime International, qui élabore une nouvelle réglementation sur la déclaration obligatoire des containers perdus en mer. L’objectif est d’éviter les collisions et les pollutions.

Thibaut Morin (à gauche), directeur commercial, et Christophe Thomas, responsable technique de SeatrackBox, se trouvent à un moment décisif pour l’entreprise — Photo : Matthieu Leman

SeatrackBox entre dans une phase décisive de son évolution. La jeune entreprise créée en 2017, qui a développé un nouveau type de traceurs destinés aux containers, finalise une levée de fonds de 750 000 euros, commencée en octobre. Elle est constituée d’une augmentation de capital de 500 000 euros - soit 20 % du capital - et d’une avance remboursable de 250 000 euros de la BPI. Ont souscrit à l’opération des partenaires techniques du traceur développé par l’entreprise et le navigateur Marc Guillemot (qui participe aux tests du produit) notamment. La PME avait levé jusqu’à présent 170 000 euros au total lors de deux opérations de crowdfunding en 2019 et 2022.

Solution innovante

Si la levée de fonds de la jeune société va lui permettre de se développer, un autre rendez-vous à venir sera déterminant pour son développement et la visibilité. En effet, la jeune société basée à Saint-Alban va être reçue le 21 septembre par l’Organisation Maritime International., à qui elle présentera son dispositif dans le cadre de la préparation d’une nouvelle réglementation qui rendra obligatoire la déclaration des containers perdus en mer à partir du 1er janvier 2026. "Il n’existe pas de solution comme la nôtre, qui permette de localiser un container tombé à l’eau. Nous espérons donc que le cahier des charges de la réglementation soit inspiré du nôtre", affirment Thibaut Morin, responsable commercial, et Christophe Thomas, responsable technique, qui, avec Alain Beauvy, président, sont à la tête de l’entreprise.

SeatrackBox présente une solution de traçage unique grâce à un système breveté qui permet au traceur de remonter à la surface, tout en restant attaché par un filin de 25 mètres au container tombé à l’eau, et d’indiquer ainsi sa localisation. Car un tel dispositif doit se trouver à la surface de l’eau pour pouvoir émettre. Un container peut flotter jusqu’à 40 jours. La balise permet, outre la localisation de l’objet, d’indiquer son contenu. Elle devrait également favoriser l’assurance des containers équipés.

Éviter pollution et collisions

Les clients potentiels sont les loueurs, les armateurs et les transporteurs de produits à forte valeur ajoutée et ceux de matières dangereuses qui risquent de causer une pollution. Le produit est aussi adapté aux citernes de gaz. Signaler les containers flottants permet également d’éviter une collision avec les bateaux. "Six millions de containers transportant des matières dangereuses circulent chaque année et 10 000 à 15 000 d’entre eux tombent à l’eau", reprennent les deux associés qui, avec Alain Beauvy, comptent intégrer la société à partir du mois de décembre en tant que salariés. "Nous prévoyons de réaliser ensuite une vingtaine de recrutements dans les quatre ans, en intégrant petit à petit la recherche, la logistique, la maintenance et la production." L’objectif est de vendre 1 200 traceurs en 2024, puis de doubler ce nombre chaque année.

Suivi par le Pôle Mer Bretagne Atlantique, Vigipol (syndicat mixte de protection du littoral breton) et le ministère de l’Écologie, SeatrackBox vient d’intégrer le Village by CA des Côtes-d’Armor.

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