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Le spécialiste du chanvre alimentaire L’Chanvre investit dans de nouveaux laboratoires
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Le spécialiste du chanvre alimentaire L’Chanvre investit dans de nouveaux laboratoires

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L’Chanvre, qui transforme des graines de chanvre bio pour sa propre marque et pour des industriels de l’agroalimentaire et de la cosmétique, a investi 300 000 euros dans de nouveaux laboratoires sur son site de Gouarec (Côtes-d'Armor). L’entreprise souhaite développer ses ventes à l’international.

Christophe Latouche a créé L’Chanvre en 2002 — Photo : Matthieu Leman

Le spécialiste de la transformation et de la commercialisation de la graine bio de chanvre L'Chanvre (800 000 euros de chiffre d'affaires en 2021, 10 salariés) investit 300 000 euros dans des travaux sur son site de Gouarec (Côtes-d'Armor). Deux laboratoires étaient en cours d’aménagement cet été dans les bâtiments de 1 000 m². Le premier, de 300 m², servira à la conception des produits agroalimentaires de l’entreprise. Le second, de 500 m², sera destiné au façonnage et à la mise aux normes des matières.

Ce réaménagement permettra de créer une boutique dans le local qui abritait jusque-là l’un des laboratoires. Cet espace de vente, visible depuis la rue, commercialisera en direct la quinzaine de produits fabriqués par la PME sous la marque L’Chanvre. Des produits conçus à partir de la graine de chanvre.

Des débuts dans la construction

"C’est un super-aliment, qui contient tous les acides gras, acides aminés et antioxydants essentiels", appuie Christophe Latouche, président de la société et "artisan chanvrier depuis 1998". Ces offres sont destinées notamment aux végétaliens, végétariens et sportifs. L’Chanvre propose également d’autres produits transformés comme des tablettes de chocolat, madeleines, lait et protéines de chanvre en poudre, ainsi que des huiles. Toute la R & D est réalisée à Gouarec.

"À partir de la graine brute, nous assurons la première transformation : on presse, on décortique, on fabrique la protéine, après séparation de la pulpe et de la coque", explique le chef d’entreprise, qui a commencé dans la commercialisation du chanvre comme matériau de construction, en 1998, avant de bifurquer vers d’autres utilisations à partir de 2002. Le process est réalisé grâce à cinq presses et trois décortiqueuses, imaginées et mises au point par Christophe Latouche et son équipe. La moitié des graines (soit entre 70 et 80 tonnes par an) est décortiquée, l’autre moitié pressée. La seconde transformation est assurée à 50 % par l'entreprise, pour sa marque L’Chanvre ou des produits distributeurs.

Agroalimentaire et cosmétique

Outre les produits alimentaires, une partie de la production est destinée à des professionnels de l’agroalimentaire (farine) et de la cosmétique et de la dermatologie (huile). "L’huile de chanvre a des vertus antalgiques et apaisantes connues depuis toujours", affirme le Costarmoricain, fervent défenseur de la filière.

Les ventes en direct sont réalisées principalement dans les salons (un tiers du chiffre d’affaires en année sans Covid) mais aussi par l’intermédiaire de près de 200 boutiques. L’export ne représente que 5 % du chiffre d’affaires mais l’entreprise vient d’adhérer à Bretagne Commerce International pour tenter de développer ce domaine. L’approvisionnement se fait auprès de producteurs bretons, et plus largement du grand Ouest. "Nous payons nos graines bio cher et nous sommes fiers de le faire. En conséquence, nous n’avons pas de problèmes d’approvisionnement et on se plie en quatre pour nous faire de belles graines", sourit le chef d’entreprise, qui précise que la plante utilisée appartient à une espèce légale, dénuée d’effets psychotropes.

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