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Le réseau de La Cabane d’Achille et Camille va atteindre les 100 micro-crèches
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Le réseau de La Cabane d’Achille et Camille va atteindre les 100 micro-crèches

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Portés par la demande, les dirigeants du réseau nancéien de micro-crèches La Cabane d’Achille et Camille, Anne-Laure et Junior Noubissi, vont faire évoluer leur stratégie de développement.

Anne-Laure et Junior Noubissi ont ouvert les deux premières micro-crèches de la Cabane d’Achille et Camille en janvier 2014, à Nancy — Photo : La Cabane d'Achille et Camille

Si le nombre de naissances en France a nettement fléchi en 2023, pour tomber à 678 000 contre plus de 800 000 il y a une dizaine d’années, faire garder son enfant reste un défi pour les jeunes parents. "Il y a plus de deux millions d’enfants de moins de trois ans en France, pour moins de 500 000 places en crèches", résume Junior Noubissi, dirigeant et co-fondateur, avec son épouse Anne-Laure, du réseau de micro-crèches La Cabane d’Achille et Camille.

Créée en 2013 puis lancée en franchise en 2017, La Cabane d’Achille et Camille s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 75 micro-crèches à travers toute la France. Et emploie plus de 400 personnes pour un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. "Nous terminerons l’année proche de la centaine de micro-crèches", anticipe Junior Noubissi, pour un chiffre d’affaires qui devrait alors atteindre les 24 millions d’euros dans l’ensemble du réseau.

Une sélection drastique des franchisés

Reposant jusqu’ici sur l’intégration de nouveaux franchisés, le développement du réseau va désormais s’appuyer sur l’envie des franchisés actuels d’ouvrir des micro-crèches. "En 2020, 2021 et 2022, nous avons accueilli plus d’une quinzaine de nouveaux franchisés. L’an dernier, nous en avons accueilli trois", illustre le dirigeant de La Cabane d’Achille et Camille. Pour autant, la demande pour entrer dans le réseau, géré par les 14 salariés basés au siège de Nancy, reste très forte : "Nous recevons chaque année entre 1 500 et 1 700 candidatures", dévoile Junior Noubissi.

C’est donc à l’issue d’une sélection drastique que sont retenus les candidats, après une étude poussée de leurs motivations et de leurs valeurs. "La question à se poser pour trancher est simple : est-ce que je leur confierais mes enfants", résume Junior Noubissi.

Reversant 5,5 % de leur chiffre d’affaires au réseau, pour un niveau d’activité moyen d’environ 240 000 euros par an, chaque micro-crèche nécessite un investissement moyen d’une centaine de milliers d’euros, nécessaires pour aménager les 140 mètres carrés qui seront utilisés pour accueillir les enfants. "Pas plus de 12 enfants", insiste le dirigeant de La Cabane d’Achille et Camille, sur une amplitude horaire pouvant aller de 5 h 30 à 22 h 30, dans des conditions de travail imaginées pour instaurer un "climat de confiance" avec les familles.

Une nouvelle offre de restauration

"Notre philosophie, c’est que nous voulons gagner un petit peu sur beaucoup. Donc une micro-crèche nous fait gagner un petit peu d’argent et nous pourrions gagner plus si cette micro-crèche accueillait 30 enfants. Par contre, du fait du nombre, la qualité d’accueil n’y serait pas et le réseau serait moins attrayant", développe Junior Noubissi. Désormais, l’entreprise veut accompagner ses franchisés dans l’ouverture de nouvelles micro-crèches, sans pour autant les inciter à le faire. "Certains franchisés souhaitaient ouvrir de nouvelles micro-crèches. Mais en voyant sans cesse de nouveaux entrants, ils prenaient du temps pour évoquer ces projets. Maintenant, nous serons en mesure de les accompagner", détaille le dirigeant.

En parallèle du développement du réseau de La Cabane d’Achille et Camille, Anne-Laure et Junior Noubissi viennent de s’associer avec Xavier Grosclaude et Sébastien Didiot pour lancer, avec 45 000 euros de capital, Ma Petite Cuillère, une offre de restauration pour les enfants, en livraison, couvrant leurs besoins depuis la diversification alimentaire jusqu’à l’entrée en maternelle. "Le projet était en réflexion depuis 2019", dévoile Junior Noubissi.

À Dieuze, en Moselle, l’entreprise a investi deux millions d’euros pour faire sortir de terre un laboratoire de 500 m2, dans lequel sont employés 11 salariés. Un an après le lancement, Ma Petite Cuillère réalise déjà 700 000 euros de chiffre d’affaires. Avec un premier client, le réseau des 75 crèches de La Cabane d’Achille et Camille, mais aussi d’autres, dont quelques belles références du domaine de la petite enfance sur lesquelles le dirigeant préfère rester discret. " Depuis septembre 2023, nous avons ouvert la possibilité à d’autres enseignes de crèches de pouvoir utiliser ce service ", précise Junior Noubissi.

Un chiffre d’affaires en croissance forte

Ma Petite Cuillère compte un total de 130 clients et compte multiplier l’activité par "deux si tout va bien, par trois si nous travaillons bien", lâche l’entrepreneur nancéien. Réfléchissant déjà à agrandir la cuisine de Ma Petite Cuillère, Junior Noubissi attribue le décollage rapide de l’activité au niveau de qualité des repas livrés par Ma Petite Cuillère. "Nous misons tout sur la qualité, car ce que nous vendons, nous le consommons. 100 % des produits viennent du territoire national, dont une bonne partie du Grand Est", se félicite le dirigeant.

Déjà rentable, le modèle imaginé par les dirigeants de La Cabane d’Achille et Camille et leurs associés mosellans permet de rémunérer au juste prix des producteurs locaux, sans intermédiaire : "C’est aussi une manière de répondre à la colère des agriculteurs. L’argent qui sort de ma poche va directement dans leur poche", souligne Junior Noubissi.

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