En 2019, le port fluvial d’Arques, dans le Pas-de-Calais, a de nouveau battu un record de trafic, avec 301 317 tonnes de marchandises manutentionnées. C’est 1,33 % de plus qu’en 2018, où le trafic s’établissait à 297 373 tonnes. « Ces dix dernières années, le port a multiplié son chiffre d’affaires par dix », se réjouit François Motte, président de l’agence de développement économique Sofie.
Au total, plus de 25 000 tonnes de marchandises transitent en moyenne, chaque mois, par ce port, troisième port intérieur de France. C’est l’équivalent, sur une année, de 12 000 camions de 25 tonnes. Le port affiche une capacité totale de près de 400 000 tonnes. « Pour le moment, il n’y a pas d’investissements prévus. Nous sommes dans une phase d’optimisation des quais. Quand ils arriveront à saturation, la question d’investir se posera », indique François Motte.
Les flux de céréales dominent le trafic
Le trafic de céréales constitue le flux le plus important du port d’Arques, avec 36 % de blé, 9 % de colza et 11 % d’engrais. Les autres flux majoritaires sont le sable de verrerie (23 %) et les graviers (15 %). Près de 4 hectares sont encore disponibles sur la concession du port, pour l’implantation d’entreprises qui souhaiteraient utiliser la voie d’eau de manière spécifique.
Les cinq principales entreprises utilisatrices de ce port sont actuellement la société Arques Céréales (51 %), qui optimise la qualité des grains par le séchage et le tri, l’organisateur de flux vracs Guépard (22 %), la société de BTP Arques enrobés (14 %), la société de négoce agricole Vaesken (4 %) et le prestataire de transport et stockage STDN (3 %). Implantée depuis 2018 sur le port d’Arques, la société normande Guépard a augmenté son trafic en 2019, en déchargeant près de 6 000 tonnes de sable par mois, pour son donneur d’ordre local : le verrier Alphaglass. Martin Lebel, dirigeant de Guépard, commente : « Le sable est une matière critique pour un verrier. Grâce au port, nous approvisionnons Alphaglass en matière première, tout en lui garantissant un stockage proche de son usine, où il n’a pas la place nécessaire pour mettre ce sable ».
Pour d’autres entreprises, comme STDN, le port offre une alternative intéressante à la route. « Nous acheminons des colis lourd ou très hauts, pour des entreprises situées dans l’Audomarois. Nous avons des problèmes pour accéder à cette zone par la route, alors que le canal et les quais du port d’Arques sont parfaitement adaptés ».
