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Le laboratoire Urgo veut doubler la taille de son usine dans la Loire
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Le laboratoire Urgo veut doubler la taille de son usine dans la Loire

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Le laboratoire français Urgo vient de valider un nouvel investissement de 15 millions d’euros pour son usine de Veauche, dans la Loire. Spécialisé dans la fabrication de bandes de compression pour les ulcères veineux de jambe, le site devrait doubler ses effectifs à horizon 2026.

Centre textile d'excellence mondial du groupe Urgo, le site industriel de Veauche, dans la Loire, fabrique 16 millions de bandes de compression Urgo K2 par an — Photo : Gilles Cayuela

Après avoir injecté 16 millions d’euros entre 2015 et 2022 dans son site de Veauche, dans la Loire, l’industriel dijonnais Urgo (3 000 salariés ; 665 M€ de chiffre d’affaires) vient de valider un nouvel investissement de 15 millions d’euros pour la période 2022-2026. Une enveloppe qui devrait permettre à l’ancienne usine Molypharm, reprise en 1997 par le spécialiste du traitement des plaies et de la santé grand public, de poursuivre sa reconquête industrielle.

"Quand il a rejoint le groupe Urgo, ce site était en difficulté. Avec les équipes sur place, nous avons fait le pari de l’innovation, décrit Guirec Le Lous, président d’Urgo Médical (330 M€ de chiffre d’affaires), la division dédiée à cicatrisation des plaies du groupe. Nous avons cherché à inventer un produit qui serait le meilleur de sa catégorie. Ce produit, Urgo K2 (bande de compression dédiée au traitement des ulcères veineux de jambe, NDLR), fait aujourd’hui le succès de ce site qui fabrique 16 millions de bandes chaque année et qui est en croissance de 15 %."

Une extension, des machines et des recrutements

Si l’extension du site, passé de 6 000 à 12 000 m², est d’ores et déjà réalisée, il reste désormais à y installer des machines. "Elles seront principalement dédiées aux nouveaux produits sur lesquels nos équipes de R & D basées à Dijon travaillent", esquisse le président d’Urgo Médical. "Dès cette année, ce sont quatre premières machines qui seront installées."

Pour faire tourner ces machines et celles qui prendront place au sein de l’extension dans les années à venir, la direction du site veauchois d’Urgo Médical va devoir recruter. "Nous allons passer de 110 emplois actuellement (96 CDI et 14 intérimaires) à 200 emplois en 2026", indique Guirec Le Lous.

Après une première extension réalisée en 2017, le groupe Urgo a finalisé en 2021 une nouvelle extension du site de Veauche pour un montant de 7,6 millions d'euros. — Photo : Gilles Cayuela

Une école dédiée au textile médical

Pour réussir ce quasi-doublement d’effectif, le groupe dijonnais, confronté à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, entend s’appuyer sur le vivier de talents qui émanera de son école interne. "Il n’y a plus beaucoup de gens en France qui se forment aux métiers du textile. C’est pour cette raison que nous avons créé notre propre école, Urgo AdTex, en partenariat avec Pôle Emploi et Maya Campus (centre de formation aux métiers du textile en Auvergne Rhône-Alpes, NDLR)", détaille le président d’Urgo Médical.

Installée sur le site de Veauche, cette école a lancé sa première promotion début novembre avec huit personnes. Quatre hommes et quatre femmes, âgés de 18 à 52 ans qui, au terme de leurs onze mois de formation, obtiendront une certification professionnelle leur permettant "s’ils le souhaitent de rejoindre l'aventure Urgo".

Une aventure que le leader en France et en Angleterre dans le traitement de l’ulcère veineux des jambes entend poursuivre à l’international. "Sur les marchés allemand et espagnol, nous sommes un challenger. En 2021, nous sommes entrés sur le marché américain. Notre ambition est désormais de créer un champion mondial du textile médical", appuie le président d’Urgo Médical.

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