Deux activités réunies sur un seul site. Le directeur général Afrique, France et services aux gouvernements de Bureau Veritas (82 000 salariés dont 8 500 en France ; 5,7 Md€ de CA en 2022), Marc Roussel, était de passage dans la Loire pour l’inauguration du nouveau site du groupe à Villars, près de Saint-Etienne. Installé dans la commune depuis 1991, Bureau Veritas a investi 3 millions d’euros (2 millions d’euros dans le bâtiment et 1 million d’euros dans le parc machines) en septembre 2021 dans de nouveaux locaux de 600 m². Des locaux qui ont permis à l’expert mondial des services d’essais, d’inspection et de certification (TIC ; testing, inspection and certification) de regrouper sur un seul et même site son activité laboratoire et son centre d’usinage (fruit d’une acquisition), basé jusqu’alors à Saint-Héand (Loire).
Dédié aux analyses et à la caractérisation de matériaux métalliques, le nouveau site villardaire est l’une des rares implantations françaises du groupe (165 agences) à disposer de la double compétence laboratoire (4 laboratoires en France) et centre d’usinage.
"Cela nous permet d’être beaucoup plus réactifs pour réaliser nos essais. Nous récupérons la matière, nous l’usinons, pour ensuite la tester directement dans les différents ateliers de notre laboratoire : contrôle non destructif, essais mécaniques, métallographie, essais de chimie", détaille Jérôme Lépine, directeur Énergie, transport et industrie chez Bureau Veritas France.
Les équipements des EPR2 pour moteur
Doté pour l’heure d’une cinquantaine de collaborateurs, Bureau Veritas Villars pourrait monter en puissance dans les années à venir. "Nous fondons beaucoup d’espoir pour ce site avec le plan de relance du nucléaire", a fait savoir Marc Roussel, lors de son discours inaugural.
En effet, si le laboratoire de Bureau Veritas à Pessac (Gironde) est spécialisé dans l’aéronautique, celui de Villars se positionne aujourd’hui comme le centre de référence du groupe dans le domaine du nucléaire. "Le nucléaire est un des très gros marchés du site de Villars sur la partie laboratoire. Nous avons centralisé ici toute l’activité nucléaire notamment tout ce qui concerne la qualification des soudeurs et la qualification des modes opératoires de soudage, qui sont des éléments clés de la filière nucléaire. Tous les essais se font ici, à Villars", détaille Jérôme Lépine.
Avec le programme de construction de 6 nouveaux réacteurs EPR2 annoncé par le gouvernement, le site de Villars semble donc promis à un bel avenir. "La filière redémarre très fort. Les constructions des premiers équipements des EPR2 sont en train d’être lancées. À horizon 2025, nous nous attendons à avoir un surcroît d’activité qui va durer car le programme nucléaire s’étend jusqu’à 2042. Nous avons donc quelques années de forte charge devant nous", argumente le directeur Énergie, transport et industrie de Bureau Veritas France.
Bureau Veritas Villars, qui a retrouvé en 2022 son niveau d’activité d’avant-crise sanitaire, pourrait donc être amené à évoluer et s’enrichir dans les prochaines années. "Le site a été conçu pour avoir de la marge d’extension. Nous avons de la place pour ajouter des machines et des moyens d’essais si le besoin s’en fait sentir", conclut Jérôme Lépine.
