Le laboratoire de microbiologie Eurofins réplique à Lactalis
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Le laboratoire de microbiologie Eurofins réplique à Lactalis

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Dans un communiqué de presse cinglant, Eurofins Laboratoire de Microbiologie de l’Ouest (ELMO) réplique face à la demande de dédommagement d’un milliard d’euros réclamée par le géant de l’agroalimentaire mayennais, Lactalis, dans l’affaire de contamination de lait infantile par des salmonelles déclenchée en 2017.

Eurofins emploie 62 000 collaborateurs dans 900 laboratoires — Photo : Eurofins

Dans un communiqué de presse, le géant de la microbiologie Eurofins réplique à la demande de dédommagement d’un milliard d’euros réclamés par Lactalis à Eurofins Laboratoire de Microbiologie de l’Ouest (ELMO). Pour la société basée au Luxembourg, mais fondée à Nantes et dont l’un des laboratoires est implanté à Saint-Herblain, cette démarche est "une demande sans fondement par laquelle Lactalis cherche à masquer sa propre responsabilité".

Eurofins pèse 6,7 milliards de chiffre d’affaires en 2022, avec 62 000 collaborateurs dans 900 laboratoires et elle est présente dans 62 pays. Cette dernière précise que pour "éviter tout malentendu, et rassurer ses clients et partenaires, ELMO publie donc cette première mise au point qui se limite à une petite partie des éléments démontrant les carences de Lactalis et sa responsabilité dans cette crise dont ELMO n’est en rien responsable et le caractère infondé des demandes de Lactalis."

Eurofins aurait alerté Lactalis

Par ailleurs, Eurofins note que le géant de l’agroalimentaire mayennais (28,3 milliards de chiffre d’affaires, 85 500 collaborateurs et plus de 270 usines dans 52 pays) ignore "les résultats des analyses de ELMO ayant notamment révélé à plusieurs reprises depuis 2009 et à nouveau dès août 2017 la présence dans l’usine de Craon du pathogène ayant contaminé les bébés".

L’entreprise, spécialiste mondial des tests de microbiologie, ajoute que "Lactalis ne semble pas avoir mis en œuvre de façon appropriée les procédures de contrôle et de retrait prévues dans de tels cas. Une réaction adaptée aurait permis d’éviter la crise de 2017. Face à ses propres carences, et pour éviter de faire face à sa responsabilité, Lactalis formule une demande d’indemnisation sans fondement et ne fournit aucune information sérieuse quant au préjudice subi. En avançant un montant aberrant d’une telle importance, Lactalis cherche à donner de la crédibilité à ses demandes."

Eurofins réalise toujours des analyses pour Lactalis

Enfin, Eurofins enfonce le clou vis-à-vis de son partenaire mayennais : "La démarche de Lactalis est d’autant plus infondée que le Groupe Lactalis n’a cessé de 2017 à aujourd’hui de confier des analyses à ELMO, témoignant de sa confiance en le travail réalisé." Eurofins conclut en estimant que "Lactalis s’est également refusée à préciser l’indemnisation dont elle a déjà bénéficié, traduisant la visée purement médiatique et de communication de sa demande."

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