Elles sont exemplaires en matière d'ancrage territorial, de transition écologique, énergétique et numérique. Elles innovent, investissent, mènent des projets ambitieux. Six entreprises industrielles du Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie) ont été mises à l'honneur jeudi 9 novembre en soirée lors de la cérémonie de la 4ᵉ édition des Trophées Industrie Grand Ouest, organisés par Le Journal des Entreprises, la CCI Nantes Saint-Nazaire et Exponantes en partenariat avec SG Grand-Ouest.
Le Grand Prix 2023 a été décerné à Manitou (5 000 salariés, 2,3 Md€ de CA). Le groupe d’Ancenis (Loire-Atlantique) qui conçoit et assemble des matériels de manutention, d’élévation et de terrassement, emploie plus 50 % de ses effectifs en France, mais réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’international. "En matière de transition énergétique, nous avons pris l’engagement de réduire de 46 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Nous avons acheté 16 000 tonnes d’acier vert et 20 % de notre acier est recyclé. Nous faisons également évoluer notre offre qui intègre des gammes électriques et, demain, hydrogène", expose Élisabeth Ausimour, présidente de la division Produits.
Le prix de l’ancrage territorial a été attribué à Apimani. L’entreprise (12 salariés, 1 M€ de CA), installée au Plessis-Grammoire (Maine-et-Loire), conçoit, fabrique et distribue, sous sa propre marque ou en sous-traitance, des produits d’hygiène écoresponsables et made in France. "180 millions de brosses à dents sont vendues chaque année. Seulement 4 % sont fabriquées en France. Notre ambition est de faire croître cette part en privilégiant les partenaires de proximité. 90 % de nos fournisseurs sont français. 30 % sont dans le Maine-et-Loire", expose Thomas Jeanvret, cofondateur et directeur général d’Apimani.
Le prix de l’industrie verte a été remporté par Okamac. Basée à Écouflant (Maine-et-Loire), la société de 100 salariés reconditionne les ordinateurs de marque Apple avant de les revendre. Elle devrait en écouler 75 000 en 2023. "Quand notre activité de reconditionnement émet 100 tonnes de gaz à effet de serre, nous permettons à nos clients d’en économiser 280", explique Yvan Husson, son directeur commercial. Okamac, qui va inaugurer début 2023, une usine de 3 500 m² équipée de panneaux solaires en Anjou, s’implante également aux États-Unis pour adresser les marchés locaux et diminuer les émissions de CO2 liées au transport.
Le prix de l’industrie de demain a été remis à Avel Robotics. L’entreprise lorientaise (30 salariés, 3 M€ de CA) est spécialisée dans la fabrication automatisée de pièces hautes performances pour la course au large. "Nous avons fait un transfert de technologie en utilisant pour produire des foils un robot de drapage conçu pour l’aéronautique. La moitié des foils des nouveaux Imoca viennent de chez nous", expose Luc Talbourdet, président d’Avel Robotics. La PME s’est, par ailleurs, associée à cinq de ses concurrents, dont Les Chantiers de l’Atlantique, pour fabriquer le mât de la voile Solid Sail qui permettra de décarboner la propulsion des paquebots.
Le prix start-up de l’année a été gagné par Bzhunt après vote du public. L’entreprise (11 collaborateurs, 1,2 million d'euros de chiffre d'affaires en 2022) de Brest (Finistère), en forte croissance, se revendique "hacker éthique". Elle détecte les failles de sécurité des infrastructures informatiques et physiques des entreprises. "Nous avons développé une solution qui nous permet via une sonde envoyée aux clients par colis de travailler à distance, partout dans le monde, comme si nous étions sur place", explique Brice Augras, président de Bzhunt.
Le prix Coup de cœur du jury a été décerné à la conserverie Groix et Nature. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, la PME familiale (36 salariés, 6 M€ de CA), dirigée par Marianne Guyader, contribue à créer des emplois sur sur l’île de Groix (Morbihan), en transformant des produits de la mer dans une logique d’économie circulaire très poussée.
