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Le groupe Dis investit pour accroître ses compétences
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Le groupe Dis investit pour accroître ses compétences

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Spécialisé dans le développement et la réalisation d’équipements industriels, le groupe angevin Dis investit chaque année environ 5 % de son chiffre d’affaires. En 2023, il prévoit une croissance de plus de 15 % et injecte environ 1,5 million d’euros dans l’agrandissement du bâtiment de sa filiale Artech, à Meslay-du-Maine, en Mayenne.

Patrick Bouchard a fondé en 2001 l’entreprise SIAM, à partir de laquelle s’est constitué le groupe DIS, qui compte aujourd’hui 230 collaborateurs — Photo : Olivier Hamard

Depuis le lancement en 2001 de la société SIAM, à Daumeray (Maine-et-Loire), pour développer et réaliser des ensembles mécaniques, se sont adjointes d’autres entreprises qui constituent aujourd’hui le groupe Dis ( CA consolidé de 30 M€, 230 collaborateurs), basé à Seiches-sur-le-Loir. Pour 2023, le groupe devrait atteindre 18 % de croissance - alors qu’il tablait sur une progression de 12 % - et poursuit ses investissements.

Extension en Mayenne

Cette année, le groupe Dis investit 1,5 million d’euros à Meslay-du-Maine, pour agrandir les locaux de sa filiale Artech, spécialisée dans la chaudronnerie industrielle et la mécano-soudure en petites séries, et regrouper ainsi les métiers connexes qui sont venus s’ajouter au fil des ans à ceux de l’entreprise, tels que la finition, le traitement de surface ou le décâblage. "Nous avons repris Artech en 2015 avec 34 personnes pour intégrer de nouvelles compétences, témoigne Patrick Bouchard, fondateur et président du groupe Dis. L’équipe a été consolidée et un nouveau site avait été dessiné en 2018. Nous avons abandonné ce projet avec la crise du Covid et acquis le bâtiment historique en 2021 en vue d’une extension."

Le groupe a investi cette année 1,5 million d’euros pour sa filiale Artech, à Meslay-du-Maine, en Mayenne — Photo : Groupe DIS

Artech, (5,1 M€ de CA 2022) travaille en sous-traitance dans l’industrie de la manutention, des équipements de voirie, de l’assainissement ou pour des start-up matures. Elle fournit aussi des entités du groupe Dis, comme la société SIAM, pour laquelle elle réalise des pièces de matériel roulant ferroviaire. Depuis 2015, des investissements ont déjà été réalisés au fil des ans, comme l’acquisition d’un second robot de soudage fin 2020, et Artech s’est aussi étoffée avec des compétences nouvelles et un bureau d’études renforcé. Les travaux de l’extension s’achèveront dans le courant de ce mois de septembre.

Investissements à venir

À côté de cet investissement réalisé à Meslay-du-Maine, le groupe Dis continue régulièrement de faire monter en puissance ses différentes entités, matériellement avec le renforcement du parc de machines et humainement avec l’intégration de nouvelles compétences : "Le recrutement est une conséquence de la croissance, explique Patrick Bouchard. Nous embauchons environ 20 personnes par an dans l’ensemble du groupe, dont 8 pour le renouvellement des personnes qui partent. Nous avons un faible turn-over, de l’ordre de 2 à 3 %, et nos équipes se sont beaucoup féminisées. Nous sommes passés de 5 % de femmes dans nos effectifs il y a 15 ans à près d’un tiers aujourd’hui." Après les investissements majoritairement réservés cette année à la filiale Artech, le groupe prévoit entre autres pour 2023-2024 de doter SA2M, à Seiches-sur-le-Loir, de robots de soudage. À partir de 2025, ce sera toute la chaîne de production de l’entreprise vendéenne de tôlerie fine Bourasseau, acquise en 2019 aux Epesses, qui sera totalement repensée, avec des investissements qui devraient s’échelonner sur deux à trois ans. "En dehors de la période Covid, précise Patrick Bouchard, nous avons investi sur 5 ans entre 1,2 et 1,5 million d’euros chaque année."

Développement progressif

L’acquisition de la société Bourasseau, qui a atteint 10,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, a ouvert de nouvelles perspectives au groupe, en lui apportant d’autres compétences. "C’est une entreprise de référence dans son domaine, précise Patrick Bouchard. Elle se place dans le top 10 dans les Pays de la Loire en termes de ratio chiffre d’affaires/effectif. Elle s’est beaucoup automatisée depuis les années 2000 et elle intervient aujourd’hui en tôlerie fine sur un tiers des besoins du groupe, les deux autres tiers étant sous-traités. Ce qui représente 10 % de son chiffre d’affaires. Elle travaille sur les marchés de la protection électrique, de l’événementiel de la signalétique directionnelle le traitement des sols ou encore pour des agenceurs, avec une clientèle significative dans la région, de l’ordre de 35 à 40 %."

Le groupe a repris en 2019 l’entreprise vendéenne Bourasseau, spécialisée dans la tôlerie fine — Photo : Groupe DIS

Bourasseau est la dernière entité acquise par le groupe Dis, qui s’est constitué sur la base de la société SIAM (11,8 M€ de CA 2022), créée en 2001 à Daumeray, avec depuis 2016 un établissement secondaire à Château-Gontier, en Mayenne. SIAM, qui emploie 45 personnes avec des pics d’activité qui peuvent lui faire renforcer son effectif de plusieurs dizaines d’intérimaires, fabrique et assemble des équipements mécaniques pour les domaines du ferroviaire, des mobilités douces, de l’électronique ou encore du mobilier urbain. "Ce sont des clients avec un haut niveau d’exigence, ajoute Patrick Bouchard. Les éléments sont fabriqués en interne ou achetés dans nos filiales, et une toute petite partie est faite en sous-traitance. Au départ, SIAM réalisait aussi la transformation des profilés en aluminium, et nous avons transféré cette activité dans la société SA2M, créée en 2009." SA2M (45 collaborateurs) réalise 15 à 20 % de son chiffre d’affaires (4,6 M€ en 2022) avec SIAM, et fournit des pièces à des clients français intégrateurs qui travaillent pour les secteurs de la défense, de la signalétique, de l’impression numérique ou de l’électronique.

En investissant chaque année et en renforçant ses compétences, le groupe Dis possède plusieurs leviers de croissance. "Nous avons une base de clients historiques dynamiques et avec eux nous pourrions progresser naturellement de 5 à 10 % chaque année, affirme Patrick Bouchard. Nous avons aussi développé de nouveaux marchés autour de la réduction de l’impact environnemental, comme celui de la cyclomobilité ou de l’e-commerce, avec des produits que nous avons conçus. Nous investissons dans les technologies de rupture, la robotisation, nous formons en développant aussi notre marque employeur et la mobilité interne." Et pour compléter son panel de compétences, le groupe ne ferme pas non plus la porte à d’éventuelles croissances externes, comme dans l’IoT, pour l’intégrer dans ses productions. "On ne s’interdit pas de grandir aussi dans ce domaine, conclut le dirigeant, comme dans le domaine de la smart-city, par exemple."

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