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Le Coadou monte en cadence pour suivre le marché aérospatial
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Le Coadou monte en cadence pour suivre le marché aérospatial

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Pour suivre le rythme des commandes de ses clients de l’aéronautique et du spatial, l’entreprise d’usinage Le Coadou, à Gaillon (Eure), investit 1,5 million d’euros dans de nouveaux bâtiments et le renouvellement de son parc de machines.

Le Coadou cherche à pourvoir plusieurs nouveaux postes pour soutenir son développement malgré « une raréfaction des profils », explique Louis Le Coadou, dirigeant de la société (à gauche) — Photo : JDE

Se donner les moyens d’apporter une réponse globale à ses clients, c’est tout l’enjeu de l’investissement de 1,5 million d’euros consenti par Le Coadou (Gaillon), spécialiste de l’usinage petites/moyennes séries et prototypes. Agrandissement des locaux sur le site de Gaillon, nouveau parc machines (600 000 €)… L’entreprise familiale, créée en 1956, qui intervient dans les domaines de l’automobile (40 % du chiffre d’affaires), du ferroviaire et divers secteurs (pharmaceutique, médical…), entend ainsi répondre à la montée en cadence de ses commandes, principalement enregistrées sur le marché aérospatial (40 % du chiffre d’affaires avec l’aéronautique). « Nous avons acquis un savoir-faire pour des pièces à réaliser à destination des donneurs d’ordres de rang 1, et nous prenons une part de plus en plus importante chez eux », explique Louis Le Coadou, actuel président de l’entreprise.

Proposer une offre globale

Face aux impératifs de prix, de délais, ou encore de qualité exigés par ses donneurs d’ordres (Safran Aircraft Engines, Safran nacelles, UTC, Apex…) l’entreprise s’organise : « Ces investissements, importants pour une PME de notre taille (5,50 M€ de chiffre d’affaires, NDLR), doivent amener un complément à la production actuelle. Grossir un peu nous permet notamment de mieux gérer les délais. Nos clients nous suivent, nous nous devons donc de leur offrir une prestation au niveau ».

Une démarche qui pousse Le Coadou vers la réalisation d’une démarche globale, confirme le dirigeant : « Aujourd’hui en mécanique, les clients nous demandent un service complet. Il faut donc aller vers une offre globale avec de l’investissement, de l’organisation, le respect des normes… Et être très réactif. »

Investir dans la formation des salariés

La croissance de l’entreprise s’accompagne de nécessaires recrutements, pour lesquels Louis Le Coadou reconnaît rencontrer des difficultés. Si l’entreprise à plusieurs postes à pourvoir de tourneurs et fraiseurs sur commande numérique, et souhaite passer son effectif de 58 à 65 salariés, les candidats se font rares selon le dirigeant : « La mécanique est un métier qui demande beaucoup d’investissement, mais aussi de formation pour les salariés. Nous recherchons des techniciens hautement qualifiés pour réaliser des pièces techniques à forte valeur ajoutée mais il y a une raréfaction des profils, due à la mauvaise image accolée au monde de l’usinage. »

Et pourtant, le métier a bien changé et ne correspond plus à l’image de rudesse qui lui était associée, insiste le dirigeant : « Le métier est à présent tourné vers la programmation, la réflexion, la minutie et bénéficie de nombreuses formations. » Un poste de dépense conséquent pour Le Coadou, qui y consacre 120 000 € chaque année. « Et nous devons souvent assurer nous-mêmes les formations, faute d’offre adéquate pour nos salariés. L’entreprise se doit de maintenir un haut niveau de formation pour répondre aux demandes de clients exigeants et rester compétitive. Cela demande de la réactivité et un gros travail d’anticipation. »

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