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LDLC propose 20 semaines de congé post-natal à ses salariés
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LDLC propose 20 semaines de congé post-natal à ses salariés

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Après la semaine de 4 jours, le distributeur de matériel informatique LDLC innove à nouveau dans sa politique RH en proposant 20 semaines de congé parental post-naissance. Tous les salariés du groupe, hommes et femmes, peuvent bénéficier de ce "congé parent" rémunéré, à la suite de leurs congés légaux de maternité ou paternité.

Laurent de la Clergerie, président de LDLC, accorde 10 à 16 semaines de congés supplémentaires pour les jeunes parents — Photo : Véronique Védrenne

"En France, les congés maternité et paternité sont trop courts", constate Laurent de la Clergerie. Pour y remédier, le président et fondateur du groupe lyonnais de distribution de produits high-tech et de matériels informatiques LDLC, qui a à cœur de "trouver des mesures qui ont du sens" pour ses 1 100 collaborateurs, a mis en place un congé parental de 20 semaines – 26 en cas de naissances multiples – dès la naissance d’un premier enfant. Soit 10 semaines supplémentaires pour les femmes et 16 semaines de plus pour les hommes, suite à leurs congés légaux de maternité ou de paternité.

Égalité hommes femmes

Pour Laurent de la Clergerie, l’idée est de "mettre à égalité hommes et femmes sur le sujet du congé parental et de créer la même rupture de carrière. À un ou deux mois près, puisque les hommes ne s’arrêtent pas avant l’accouchement", explique-t-il. Pour rappel, la loi française accorde dix semaines de congé post-natal aux mères pour un premier ou un deuxième enfant et quatre semaines, dont deux facultatives, aux pères. Concrètement, l’assurance-maladie prend en charge les premières semaines de congé maternité et paternité et LDLC prend le relais pour compléter les semaines supplémentaires et permettre aux collaborateurs de toucher le même niveau de rémunération sans perte de salaire.

Si la mesure reste facultative, elle a été accueillie plutôt favorablement dans l’entreprise. Laurent de la Clergerie, qui estime que la gestion d’un enfant entre zéro à un an, "c’est du temps plein", souhaite par ces congés supplémentaires "apaiser cette période et permettre au salarié de revenir en pleine forme".

Pour pouvoir profiter de ce "congé parent", aucune condition préalable liée à l’ancienneté ou autre n’est requise. Les modalités ? "Le salarié a un an pour prendre ce congé post-natal. Il peut soit les prendre d’un coup, soit en trois fois maximum et en bloc de quatre semaines minimum", détaille-t-il. Ceci afin de laisser une souplesse aux salariés tout "en évitant que les collaborateurs ne prennent un jour par semaine toutes les semaines et pouvoir ainsi gérer l’organisation du travail".

Quel coût pour LDLC ?

Si le groupe a emmené d’autres entreprises dans son sillage sur la semaine de 4 jours, le dirigeant est moins sûr de réussir à convaincre ses pairs avec cette nouvelle mesure. "Là, il faut dépenser de l’argent", reconnaît-il. Un coût qu’il juge néanmoins compliqué à chiffrer. Même s’il estime que la perte sera plus importante sur un poste logistique qu’il faudra nécessairement remplacer mais le sera moins sur un poste de bureau qui ne sera pas forcément remplacé. Il évalue ainsi le coût à "plus de la moitié des semaines réellement données". Pour autant, "les collaborateurs n’auront pas un enfant par semaine donc cela ne représentera pas un coût monstrueux sur une année !", souligne-t-il.

Depuis sa mise en place en juin dernier, cinq collaborateurs ont déjà bénéficié de la mesure. "Je dois faire le point avec notre community manager qui revient justement dans l’entreprise après cinq mois de congé après la naissance de son premier enfant". Pour juger des effets positifs sur les jeunes parents, Laurent de la Clergerie estime qu’il faudra faire un premier bilan d’ici un an après une dizaine de retours de salariés.

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