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L’aéroport de Bordeaux-Mérignac va tripler sa surface commerciale
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L’aéroport de Bordeaux-Mérignac va tripler sa surface commerciale

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Depuis plusieurs mois l’aéroport de Bordeaux déroule son vaste plan d’investissement de 240 millions d’euros. La feuille de route 2023-2027 fait la part belle aux commerces, auxquels 3 000 m2 du futur bâtiment central seront dévolus. Leur répartition a scrupuleusement été étudiée ainsi que la circulation des passagers.

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac va changer de visage dans les prochaines années notamment avec un nouveau bâtiment entre les halls A et B, et une nouvelle entrée pour le terminal Billi — Photo : ADBM

L’ampleur de la mue n’est pas encore palpable, mais l’aéroport de Bordeaux aura complètement changé d’allure d’ici 2028 et rattrapé son "retard sur les standards internationaux", ainsi que le reconnaît son directeur Simon Dreschel. Pour renouer avec sa fréquentation de 2019 (7,7 millions de passagers), l’infrastructure s’attelle depuis le début de l’année à lancer des chantiers tous azimuts : rénovation de restaurants, ouverture d’enseignes (Fnac, Toque Cuivrée…), pose d’ombrières… Mais le plus gros bagage est à venir. Un bâtiment de 4 800 m2 reliera les halls A et B, représentant à lui seul une métamorphose et la moitié du plan d’investissement de 240 millions d’euros annoncé pour 2023-2027.

Outre un parcours facilité pour les voyageurs, il apportera surtout une offre commerciale à la mesure des attentes. "C’est un des reproches principaux qui est fait à l’aéroport", estime le directeur. Aux grands maux les grands remèdes : la surface des boutiques va tripler. "Le bâtiment central ajoutera 3 000 m2 de commerces aux 1 500 existants aujourd’hui", détaille Hervé Etchenique, responsable des commerces et de l’immobilier. "Nous allons aussi inverser leur répartition entre la partie "ville" et la partie "piste". Aujourd’hui, 18 % seulement sont côté piste, à terme ce sera 82 %. Nous devons nous concentrer là où les passagers ont du temps, après le passage de sûreté et avant les salles d’embarquement pour profiter de la "golden hour"."

Local et énergie

Le local sera à l’honneur, avec des marques, des expositions, des espaces éphémères - dont un réservé aux start-up - et un panel de restauration varié. Les études ont démarré mais les travaux ne se matérialiseront qu’à partir de 2026, avec des mises en service progressives en 2027 et une livraison complète du bâtiment mi 2028.

Les efforts se concentrent aussi sur la fluidité des mobilités. "Tout le process industriel de circulation des bagages sera remplacé, y compris dans les halls A et B", explique Jean Chadoutaud, directeur des opérations techniques.

Autre point critique actuel : le terminal low cost Billi, auquel 2 millions d’euros sont consacrés. "La taille des appareils a augmenté, il faut que nous nous adaptions pour éviter les files qui s’étirent parfois à l’extérieur." Des salles d’embarquements ont déjà été refaites et d’importants travaux transformeront l’entrée du terminal entre la fin d’été 2024 et le début d’été 2025. 600 m2 seront modernisés avec une meilleure signalétique, des flux séparés entre les passagers avec ou sans bagage et un coffee shop dans la zone d’attente.

L’aéroport poursuit par ailleurs sa politique de production d’énergie verte, "un axe stratégique", avec en bout de piste le respect de la norme "zéro émission de carbone nette" en 2050. L’infrastructure mise sur la géothermie pour économiser 40 % de sa consommation de gaz par rapport à 2019 à partir de 2025.

En septembre, elle a rouvert le parking P0, couvert désormais de 3 000 m2 de panneaux solaires qui doivent générer de l’électricité autoconsommée correspondant à 4 % de sa consommation annuelle. Prochain chantier : le parking P4, avec le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour 65 000 m2 d’ombrières photovoltaïques.

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