La start-up vosgienne Peba ambitionne de se lancer dans la commercialisation de ses hydroliennes en 2024. Long de 16 mètres et doté d’une roue de cinq mètres de haut, un premier prototype est déjà en marche à Épinal.
"C’est un moulin flottant. La particularité, c’est qu’il n’y a pas besoin de grande profondeur pour le faire fonctionner. Au minimum, il lui faut 70 cm de profondeur et un courant de 1,2 mètre par seconde", lance Alain Saint-Dizier, le PDG et fondateur de Peba, créé en 2019 et basé à Vagney dans les Vosges.
Produire de l’énergie verte
Relié au réseau d’électricité de la communauté d’agglomération d’Épinal depuis juillet 2023, le premier prototype développé par la start-up vosgienne est en capacité d’alimenter "entre 30 et 50 foyers par an", d’après son dirigeant.
Tout en produisant de l’énergie, l’hydrolienne oxygène l’eau, en partie par l’action des pâles qui frappent l’eau. "Et j’ajoute des bulleurs, pour injecter des bulles d’air au fond de la rivière. Nous utilisons de l’électricité pour injecter de l’air comprimé", lance Alain Saint-Dizier. Conçue en matériaux recyclables, l’hydrolienne a obtenu le label international Solar Impulse.
Un nouveau prototype en avril
La start-up s’apprête à lancer son deuxième prototype en avril, pour un lancement de l’hydrolienne à la commercialisation dans l’année. Plusieurs modifications sont au programme, comme l’installation de deux roues au lieu d’une. La machine sera également adaptable en fonction des cours d’eaux.
Pour lancer la commercialisation des hydroliennes, dont la production sera sous-traitée localement, "nous envisageons une levée de fonds dès le deuxième semestre", appuie Alain Saint-Dizier. Le montant de la levée n’est pas encore connu. Pour le lancement de son hydrolienne, la start-up est soutenue financièrement par la Région Grand Est dans le cadre du "PIA4 régionalisé", intégré à France 2030, ainsi que par Vosj’Innove.
En vendre une dizaine par an
"D’ici trois ans, nous espérons vendre une dizaine d’hydroliennes par an", lance Alain Saint-Dizier, qui vise les collectivités et les entreprises pour son lancement commercial. Le recrutement d’une équipe de montage et de maintenance suivra ce pas en avant, générant "au moins une dizaine d’embauches, d’ici six à sept ans", anticipe le fondateur, pour l'instant seul salarié de la start-up.
