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La plateforme "made in France" Europazon ouvre son capital
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La plateforme "made in France" Europazon ouvre son capital

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La marketplace qui part à l’assaut des géants depuis Soulac-sur-Mer (Gironde) est officiellement en ligne depuis début juillet. La start-up Europazon recherche désormais des financements pour accélérer son développement et conquérir les pays voisins dès 2024 avec un concept basé sur la proximité.

À droite, les trois associés Xavier Mahieu le président, Elsa Rouèche directrice chargée du développement et Emilie Gatard chargée des ressources humaines et responsable administrative. À gauche, les stagiaires Manon Dahan et Jeanne Aubry — Photo : Europazon

Elle l’annonce clairement dans son slogan : "Quand on achète un produit, on achète le monde qui va avec." Et dans le monde d’Europazon, on ne se fournit pas à l’autre bout de la planète. La marketplace créée par trois associés en 2021 - Xavier Mahieu, Elsa Rouèche et Emilie Gatard - ambitionne de se frotter aux plus grands mais uniquement avec des produits "100 % made in France, made in Europe ou reconditionnés". Elle référence aujourd’hui 200 000 produits dans les secteurs aussi variés que ceux proposés par les concurrents tels qu’Amazon : de la cosmétique à l’outillage, en passant par la téléphonie, les chaussures, etc. "Nous arrivons même à proposer certains articles moins chers qu’Amazon en limitant les intermédiaires, se félicite Xavier Mahieu, le président. Nous ne livrons certes pas le dimanche - et nous ne le ferons pas - mais en 48 heures." Depuis son lancement début juillet, Europazon s’appuie sur les entrepôts du bordelais CDiscount quand les vendeurs n’assurent pas eux-mêmes les expéditions.

Une alternative éthique

Les commandes affluent, "quelques dizaines par jour, alors que ce sont encore les vacances". De trente connexions quotidiennes Europazon en enregistre entre 300 et 500. "Évidemment que nous sommes loin d’Amazon, mais le cercle vertueux est enclenché", assure le dirigeant qui mise sur la rentrée et Noël pour enclencher la vitesse supérieure. "Nous avons déjà la preuve d’une appétence chez les clients. Nous répondons aussi aux vendeurs qui ne souhaitent pas commercialiser sur d’autres sites parce que la démarche est complexe - alors que nous assurons un accompagnement et un abonnement gratuit - et surtout par principe. Nous proposons une alternative éthique." 150 sociétés ont déjà franchi le pas.

À l’échelle de l’Europe

"Il y a une vraie place pour Europazon à l’échelle de l’Europe", martèle le dirigeant qui reconnaît un an de retard sur la date de lancement prévue ; "parce que nous nous sommes dotés d’un outil similaire à celui de la Fnac, de Darty ou de CDiscount, capable d’être dupliqué dans une dizaine de pays en Europe dès 2024. Aujourd’hui le site fonctionne, l’outil est au point, nous n’avons pas de dette et fonctionnons, c’est un peu fou, à seulement trois personnes à temps plein, avec des stagiaires." L’heure est venue de rassembler les fonds. "On veut bien concurrencer Amazon en Europe, mais pas tous seuls", résume Xavier Mahieu. Ainsi qu’elle l’avait prévu dès sa création, l’entreprise ouvre désormais 90 % de son capital. "L’idéal serait d’intégrer un actionnaire actif dans l’e-commerce. Mais nous sommes aussi ouverts à d’autres investisseurs." L’équipe n’exclut pas de recourir au crowdfunding dans un second temps.

Europazon tient aussi à son éthique dans la répartition des bénéfices : un tiers est destiné à l’investissement, un tiers aux dividendes et un tiers doit être consacré à l’entrepreneuriat solidaire. "Nous considérons Europazon comme un bien commun, à l’image d’un marché du dimanche qui a vocation à regrouper des vendeurs", conclut le président.

Europazon est en ligne depuis début juillet — Photo : Capture d'écran

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