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La plateforme des sportifs Peyce lève 3 millions d’euros
Lille # Informatique # Levée de fonds

La plateforme des sportifs Peyce lève 3 millions d’euros

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La marketplace sportive Peyce vient de boucler un premier tour de table.
Sur un marché atomisé, elle entend devenir la référence de la vente de dossards de course.

L’équipe de Peyce est installée à Euratechnologies à Lille — Photo : Peyce

Cette course de 10 kilomètres dans la ville voisine, vous n’y aviez pas pensé. En quelques clics, vous voilà inscrit, prêt à passer la ligne d’arrivée en un temps record avec toute la famille. Voici la promesse de la start-up lilloise Peyce (15 personnes, CA NC) : centraliser sur sa plateforme le calendrier des courses françaises, du 5 kilomètres en course à pied à l’ultra trail en passant par la course cycliste, pour permettre aux coureurs de tout niveau de s’y inscrire en direct.

Lancée à Lille au sortir du premier confinement par Ronan Denoual, cofondateur d’Hospimedia, de Pierre-Yves Aubert, passé par Euratechnologies, Maxime Delaporte, ancien d’Angell et François-Xavier Le Louarn, fondateur de Formaeva, la plateforme Peyce vient de célébrer son premier tour de table. L’équipe a réuni 3 millions d’euros grâce au concours de la famille Amaury à la tête d’Amaury Sport Organisation (le Tour de France, l’Équipe), de Super Capital, ou encore de business angels régionaux comme Mathieu Tarnus (Groupe Positive), Gilles Lechantre (Anywr), Charles Christory (Le Fourgon), Cyril Delbecq et Yves Delnatte (INEAT). La Banque Populaire du Nord, la BPI et le CIC participent également.

Un rôle de facilitateur

Près de 15 000 courses outdoor se déroulent chaque année en France. Pourtant, il demeure difficile de s’y inscrire facilement en ligne. “Nous nous adressons autant aux organisateurs qu’aux participants", détaille Ronan Denoual, co-fondateur. Face aux premiers, Peyce se pose en véritable outil marketing. Une aide précieuse pour des gens dont ce n’est généralement pas le métier, et qui cherchent à attirer plus de participants, à générer des revenus et donc à pérenniser leur événement. Et ce, dans un contexte où le sport amateur est poussé à revoir son modèle économique par les pouvoirs publics, de moins en moins généreux en subventions. Relances pour les certificats médicaux, infos pratiques… Peyce offre une solution technologique et plus globalement, “un accompagnement dans la création d’une expérience et d’une communauté”. Peyce se rémunère alors par un pourcentage sur la vente du dossard.

Face aux coureurs, la start-up de sportech se pose en guichet unique pour toutes les courses : nul besoin, par exemple, de remplir à nouveau son profil à chaque inscription. “Après l’organisateur, nous créons ainsi le deuxième canal de vente pour une course. Outre un sujet majeur de santé publique, nous voulons démocratiser le dossard pour qu’il devienne un bien de divertissement comme on achèterait une place de spectacle", appuie le dirigeant qui discute avec des comités d’entreprise pour la vente de places.

Accélérer le rythme

Peyce agrège aujourd’hui quelque 300 courses, et ce nouveau souffle va lui permettre d’accélérer. D’abord en gonflant l’équipe avec l’arrivée de profils tech, marketing, commerciaux et customer success. Et pour s’adjoindre de nouvelles compétences et booster le développement de l’entreprise encore plus rapidement, des croissances externes sont envisagées. Dès cette année, de nouveaux sports devraient faire leur apparition sur le site, notamment le triathlon, tandis que 2024 devrait marquer le déploiement à l’international. Peyce - en référence à l‘anglais pace (rythme)- n’en est qu’à l’échauffement !

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