Utiliser du carburant décarboné pour sa flotte de bus et le ramassage des ordures ménagères, tel est l’objectif de la Métropole Européenne de Lille (Mel). Fin février, les élus métropolitains ont acté la création d’Hyléos. Avec ce site de production et de distribution d’hydrogène renouvelable, la collectivité veut devenir “territoire fer de lance de cette énergie d’avenir”.
Concrètement, il s’agit d’exploiter l’électricité produite à partir des déchets du Centre de Valorisation Énergétique (CVE) d’Halluin (Nord) pour produire de l’hydrogène renouvelable.
Une station entre Sequedin et Lomme
Hyléos sera située sur les communes de Sequedin et de Lomme, à proximité immédiate des dépôts où seront affectés les futurs véhicules à hydrogène. La Mel vient de nouer un partenariat avec Engie en vue de la construction de cette nouvelle unité de production, dont la mise en service est prévue en 2024. Cette alliance avec le partenaire industriel nécessite par ailleurs la création de la société par actions simplifiées (SAS) Hyléos.
D’un montant de 12,5 millions d’euros TTC, cette opération s’inscrit dans le cadre d’un appel à projet de l’Ademe pour démocratiser l’hydrogène. Une subvention de l'agence de la transition énergétique devrait ainsi abonder le financement, également soutenu par la Banque des Territoires.
Des véhicules neufs
L’investissement portera aussi sur l’achat d’une flotte de 42 bus et de 5 bennes à hydrogène destinés à sillonner progressivement les routes de la métropole. La Mel poursuit ainsi sa politique en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables puisque 450 bus roulent déjà à partir d’une motorisation au gaz naturel renouvelable.
Dans la région, le syndicat mixte des transports Artois-Gonelle avait ouvert le bal sur ce type d’installation. En 2019, il inaugurait, en partenariat avec Engie Solutions, la première station à hydrogène de France destinée à alimenter six bus du réseau Tadao.