"C’est une implosion de l’activité, la crise sanitaire a fait perdre 80 % de chiffre d’affaires à la filière de l’événementiel, qui s’est arrêtée de mars 2020 à septembre 2021, tétanisée", rappelle-t-il. Et le coprésident de l’Umena qui compte 130 adhérents de rappeler que les prestataires de services, depuis la conception jusqu’à la logistique des événements, constituent "une strate très mal identifiée, plutôt composée de petites entreprises. Cette profession a été atomisée, beaucoup de salariés se sont retrouvés autoentrepreneurs, et ce, dans le meilleur des cas". Co-Nect, groupe également connu sous son nom historique des Ateliers des Ortigues, a ainsi vu son effectif baisser de 70 à 50 collaborateurs.
Aux côtés de la région Nouvelle-Aquitaine, l’Umena a lancé une étude en septembre dernier pour qualifier les besoins et attentes de la filière, notamment dans un contexte de nouvelles habitudes phygitales, alliant rendez-vous physique et digital. "La Banque de France va développer une analyse plus qualitative sur l’évolution des offres et services pour rendre cette profession résiliente", poursuit Philippe Rondot, qui entrevoit les enjeux d’une mutation à l’œuvre. "Cette crise, le digital et la RSE viennent métamorphoser nos modèles économiques. Certains l’ont très bien compris et ont embarqué de nouvelles communautés. Ainsi, autour du Vendée Globe, la mise en place d’une régate virtuelle rassemble 2 millions de joueurs, cite-t-il. Aujourd’hui, nous sommes tirés par la perspective des Jeux olympiques 2024. C’est salutaire pour notre profession qui doit être debout pour soutenir la France", veut croire le dirigeant.