Vendée
La confiserie Pinson se diversifie dans le chocolat et songe aux compléments alimentaires
Vendée # Biens de consommation

La confiserie Pinson se diversifie dans le chocolat et songe aux compléments alimentaires

S'abonner

Le berlingot nantais et les pastilles au miel ont, entre autres, fait l’histoire de la multiséculaire Confiserie Pinson à Montaigu (Vendée). Son avenir s’écrit aussi, depuis que le Covid a freiné ses marchés, grâce au chocolat. Et le chemin vers la diversification emprunte désormais une nouvelle voie pour la PME : les compléments alimentaires.

Patrick Rangeard, dirigeant de la Confiserie Pinson — Photo : Confiserie Pinson

La Confiserie Pinson, née à Nantes en 1895 et basée à Montaigu en Vendée depuis 2011, traverse les âges avec des recettes de bonbons marquées du sceau de l’authenticité. Elle décide aujourd’hui de se diversifier dans les compléments alimentaires.

Les douceurs sucrées de la Confiserie Pinson (30 salariés, 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 ; 3,4 millions projetés pour 2022) contiennent des huiles essentielles, des poudres de plantes ou des dérivés du miel comme de la gelée royale, autant d’ingrédients qu’elle maîtrise. Le travail de la R & D s’ingénie désormais à trouver les bons dosages d’actifs pour produire non plus seulement des bonbons, mais aussi des compléments alimentaires à sucer.

"Nous travaillons en collaboration avec un laboratoire spécialisé qui certifie nos recettes", précise Clara Herlin, responsable marketing et communication. Les marchés, ce sont des laboratoires justement, tout comme des pharmacies qui les vendront en leur nom propre. "Il est difficile de se projeter sur un chiffre d’affaires lié aux compléments alimentaires, cet axe de développement étant encore embryonnaire", observe-t-elle.

La majorité de la production de la confiserie est constituée par des bonbons de sucre cuit — Photo : Confiserie Pinson

Une activité de chocolatier depuis le Covid

La réflexion sur ces compléments alimentaires a débuté au moment du lancement d’une autre diversification de l’activité. Depuis 2020, la Confiserie Pinson s’est aussi transformée, selon les souhaits de son PDG et unique propriétaire Patrick Rangeard, en chocolatier, nécessitant 50 000 euros d’investissements. Vendus en GMS, les chocolats de Pâques et de Noël représentent aujourd’hui entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires. Ce choix a permis à la PME de résister à la crise Covid et de stabiliser son activité durant la période.

Depuis 2020, la confiserie est devenue chocolatier, diversifiant son offre — Photo : Confiserie Pinson

L’ensemble des produits de la marque Pinson est vendu en grande et moyenne surface en Vendée et Loire-Atlantique, la pâte à tartiner au sel de Noirmoutier dans toute la France par l’intermédiaire de Carrefour.

Dans le détail, la gamme de ces pâtes à tartiner représente entre 25 à 30 % du chiffre d’affaires, les caramels tendres de l’ordre de 10 à 15 % et les historiques bonbons de sucre cuit (dont les berlingots nantais) "plus de 50 % de ce que nous produisons", expose Clara Herlin. Parmi cette dernière gamme, figurent les pastilles au miel. Cent tonnes sortent chaque année des ateliers de la confiserie, représentant un quart de sa production totale.

Un partenariat avec trois apiculteurs vendéens

"Nous nous sommes adaptés au besoin des apiculteurs qui nous fournissent leur miel pour que nous fabriquions leurs bonbons vendus sous leur propre marque", poursuit la responsable marketing. Pour ces petits volumes, la PME est partenaire de 150 éleveurs d’abeilles de l’ensemble de la France. En parallèle, et ce depuis le XIXe siècle, la confiserie produit ses propres douceurs au miel. Avec là aussi des évolutions au fil du temps. "Nous sommes partenaires depuis 2019 de trois apiculteurs vendéens, auprès desquels nous nous sommes engagés sur des contrats d’approvisionnement de trois ans, à un prix supérieur à celui du marché et qui est croissant d’une année sur l’autre."

Cette approche du circuit court, cette volonté de privilégier le local ou le national s’illustre à travers d’autres exemples : le sucre est français, la crème fraîche des pâtes à tartiner provient de Remouillé, le packaging en carton de Loire-Atlantique, les boîtes en fer décorées de Normandie… Ce que résume ainsi Clara Herlin : "Quasiment chaque année, nous relocalisons soit une matière, soit un emballage."

Vendée # Biens de consommation # Distribution # Agroalimentaire