La chambre régionale des comptes des Pays de la Loire épingle Laval Virtual. L’association productrice d’événements, principalement le salon Laval Virtual, a été contrôlée pour les exercices 2017 et suivants. Son budget était de près de 2,6 millions d’euros en 2022 dont un million de subventions publiques. Une hausse des charges, " en particulier de la masse salariale ", est soulignée.
" Un résultat d’exploitation négatif apparaît dès 2018, mais il est d’abord masqué par un produit exceptionnel laissant croire que la crise sanitaire de 2020 est la seule responsable, détaille la chambre régionale. Pour faire face à cette situation dégradée, Laval Virtual a décidé d’engager un plan de restructuration." Celui-ci comprenait la vente d’une activité de services de l’association de promotion des réalités virtuelle et augmentée, " dont le produit s’est avéré inférieur au coût total de la restructuration "
"Une opportunité très favorable pour l’ancien directeur"
Surtout, l’institution interroge : " Tout en étant conforme aux textes, la cession a pu représenter une opportunité très favorable pour l’ancien directeur de Laval Virtual qui s’en est porté acquéreur. Ces activités très largement financées par les collectivités publiques (3 millions d’euros sur la période) ont en définitive été cédées à hauteur de 300 000 euros. De plus, en restant en place de manière transitoire, [l’ancien directeur] a pu préparer cette cession dans les meilleures conditions. "
La chambre régionale fait référence à l’activité de Komodal, marque de Laval Virtual devenue ensuite une entreprise. Et qui propose des univers 3D où les participants échangent via des avatars, avec des applications allant de la formation et de la collaboration à distance à l’événementiel.
La Cour des comptes pointe encore l’absence de pilotage, de projet stratégique d’envergure et des pratiques de gestion à améliorer (aucune politique d’achats ou salariale). " Un positionnement du territoire lavallois est donc nécessaire. Le portage, par une entité plus large impliquant tous les acteurs de l’innovation et de développement économique", est préconisé par la chambre.
