Le compteur des hectolitres produits ne cesse de croître au sein de la Brasserie La Dilettante. Créée en 2015 à Vannes puis implantée à Saint-Nolff depuis 2018, la brasserie est passée de 3 915 hectolitres en 2021 à une projection à 7 500 hectolitres pour cette année. "Nous nous rapprochons de nos capacités maximales de production", résume Jean-Baptiste Moreau, le créateur de la brasserie.
Croissance des volumes
Rejoint dans l’aventure et au capital par Pierre Le Nen et Maxime Borde, ainsi que par son premier salarié Frédéric Favennec, le fondateur de La Dilettante a développé une gamme de six bières permanentes auxquelles s’ajoutent une dizaine de bières en édition limitée. Le tout en se positionnant sur le créneau des bières biologiques et artisanales.
"Aujourd’hui, nous grossissons chez l’ensemble de nos clients", poursuit Jean-Baptiste Moreau. Le chiffre d’affaires affiche donc une croissance en corrélation avec les volumes. D’1,5 million d’euros en 2021, les ventes devraient atteindre les 2,5 millions d’euros sur l’exercice 2022. Aujourd’hui, 65 % des ventes de La Dilettante sont réalisées auprès de la clientèle des cafés-hôtels-restaurants avec un conditionnement en fûts ; les 35 % restants sont commercialisés en bouteilles dans des magasins bios, des épiceries fines, des cavistes et des biscuiteries. "90 % de nos volumes sont écoulés en Bretagne historique et 10 % à Paris", détaille le dirigeant.
Cap sur Elven en 2025
Si les vents sont porteurs, les locaux de Saint-Nolff ne sont pas extensibles et l’optimisation de l’espace atteint ses limites. L’entreprise loue aussi un autre espace pour faire du stockage. "Nous avons vraiment besoin de place", résume le dirigeant. Cette situation a conduit l’entreprise à se mettre en quête de foncier pour construire sa nouvelle brasserie. C’est Elven qui devrait accueillir le prochain site de La Dilettante à l’horizon 2025. L’investissement est aussi programmé : il atteindra 9 millions d’euros pour un bâtiment éco-conçu. À l’issue d’un concours organisé par l’entreprise, c’est le cabinet vannetais MSR Architecture qui a été retenu.
La future construction de 3 300 m² répond à une volonté d’avoir un site bas carbone et semi-passif. Des panneaux solaires seront installés sur le toit avec des objectifs d’autoconsommation dans l’année. Par ailleurs, des systèmes de récupération de chaleur et de froid seront installés. Outre la construction, l’équipe de direction de la brasserie a choisi d’investir dans des équipements plus importants que ses équipements actuels et d’opter pour une plus grande automatisation des phases de brassage et de conditionnement. La capacité de production de la brasserie pourrait alors aller jusqu’à 40 000 hectolitres annuels.
À plus long terme, l’entreprise pourrait choisir d’avoir un second site. "Nous ne souhaitons pas grandir pour grandir. À une production de masse, nous préférerions opter pour une autre unité de fabrication qui offrirait de la proximité avec nos clients. C’est ce qui guide notre feuille de route."
