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Kate passe à l’étape industrielle avec une nouvelle usine
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Kate passe à l’étape industrielle avec une nouvelle usine

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La start-up deux-sévrienne Kate, qui fabrique des microvoitures électriques, passe à l’étape industrielle. Elle vient de racheter à la communauté d’agglomération du Bocage bressuirais un terrain de 19 hectares pour y installer une usine de 9 000 à 10 000 m2 en vue d’y produire son futur modèle star, espéré pour fin 2024.

L’usine de fabrication du modèle "Original" de Kate à Cerizay (Deux-Sèvres) — Photo : STB360

L’encre est encore fraîche. La société Kate (4 M€ de CA en 2022, 40 personnes) vient de signer le permis de construire pour installer une usine de production de 9 à 10 000 m2 dans la zone économique de Rorthais près de Mauléon (Deux-Sèvres).

La start-up, fondée par trois associés parisiens qui ont racheté fin 2022 le fabricant de véhicules tout-terrain compacts électriques No Smoke à Cerizay (Deux-Sèvres), entend y fabriquer ses microvoitures électriques cinq portes K1. Elle vise la fabrication de 200 voitures par jour à horizon 2027, toutes séries confondues, comprenant une version actualisée du modèle phare de No Smoke, renommé "Original".

Un lieu "iconique"

Kate sort d’une levée de fonds en avril qui lui a permis de réunir 7 millions d’euros pour livrer les premiers véhicules Original et financer le développement du modèle K1. Elle passe la seconde en officialisant le rachat de ce terrain. "Ce sera un nouvel outil de production sur un terrain de 19 hectares à côté de l’usine du fabricant de bus Heuliez. Nous l’avons racheté à la collectivité, un ancien projet d’installation d’Iveco n’y ayant jamais vu le jour", révèle Matthias Goldenberg, cofondateur de Kate.

La future usine de Kate à Mauléon sera neuf à dix fois plus grande que celle de Cerizay, à 15 kilomètres de là — Photo : STB360

D’anciens bureaux de la communauté d’agglomération du Bocage bressuirais -"quasiment 1 000 m2" - situés sur la parcelle, sont déjà occupés pour une partie des équipes de Kate, qui veut en faire "un lieu iconique et attractif, au-delà d’un simple site de production".

Pour l’heure, la jeune société, qui a intégré récemment la coalition des microvoitures lancée en juin à Amsterdam, se donne "environ douze mois" pour sortir ce site de terre.

"Nous ne sommes pas dépendants de la construction de ce bâtiment mais nous avons besoin d’y attirer des talents. Il va faire travailler plusieurs centaines de personnes, en majorité des opérateurs mais aussi des ingénieurs et fonctions supports", poursuit le dirigeant.

Changement de dimension

Kate estime entre 50 et 100 millions d’euros le montant nécessaire à son objectif de 40 000 véhicules par an, K1 visant le marché des villes petites et moyennes, de la ruralité et surtout des déplacements du quotidien, souhaitant offrir une alternative économique par rapport à la concurrence avec un véhicule à moins de 15 000 euros.

Sans attendre que le bâtiment sorte de terre, Kate profile déjà "plusieurs centaines" d’Original fabriquées cette année, avec un modèle "passé de 40 à 88 % de pièces européennes. C’est un peu notre modèle laboratoire", glisse Matthias Goldenberg.

Enfin, Kate vient d’inaugurer de nouveaux bureaux à Paris et renforce sa présence avec un pôle marketing et communication en plein essor à Biarritz. "Fin 2024, nous devrions avoir dépassé les 100 collaborateurs avant de changer vraiment de dimension en 2025". Tablant sur une livraison du véhicule "moins d’un an après sa présentation", Kate espère toujours livrer K1 au plus tôt fin 2024. Interrogé sur une future levée de fonds, le PDG n’en nie pas le besoin. "Il y aura d’autres tours de table, mais pas pour l’instant." L’investissement initial de l’usine, bâtiment et machines comprises, devrait, lui, dépasser les 10 millions d’euros.

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