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Kate obtient 10 millions d’euros supplémentaires pour industrialiser sa microvoiture électrique
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Kate obtient 10 millions d’euros supplémentaires pour industrialiser sa microvoiture électrique

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La start-up industrielle Kate vient de recevoir un financement supplémentaire de 10 millions d’euros de la part de Bpifrance et du programme européen NExtGeneration EU. Ils doivent lui permettre d’accélérer l’industrialisation de ses microvoitures électriques. En parallèle, un spécialiste des véhicules électriques en prend la direction générale.

Le modèle K1 de Kate est espéré pour fin 2024 — Photo : Thomas Couvreur/Kate

La start-up industrielle deux-sévrienne Kate, qui fabrique des microvoitures électriques, vient d’obtenir un financement de "près de 10 millions d’euros". Il provient conjointement de l’État (via Bpifrance et dans le cadre de France 2030) et du programme européen "NextGenerationEU" et est constitué à plus de 70 % de subventions (et le reste en prêt).

Il doit permettre à la société, qui a racheté en octobre 2023 un terrain de 19 hectares pour y installer une usine de 9 000 à 10 000 m2 à Rorthais (Deux-Sèvres), d’accélérer "son développement technologique, reposant sur la réduction de la consommation énergétique des véhicules en allégeant leur poids", indique-t-elle. L’entreprise emploie aujourd’hui une quarantaine de collaborateurs (et déclarait réaliser 4 M€ de CA en 2022).

Une recrue spécialiste des voitures électriques

Kate en profite pour nommer un nouveau directeur général, Paul Quéveau. Cet ingénieur a travaillé 20 ans dans l’industrie automobile, en charge notamment du développement et de la fabrication des véhicules électriques et cabriolets chez Heuliez et Valmet, sous-traitant automobile finlandais (3 700 salariés, 2,2 Md€ de CA) qui est aussi l’un des principaux fabricants européens de batteries pour véhicules électriques.

Il a aussi été impliqué dans la conception des premières voitures électriques de Peugeot et Citroën. Il a officié 14 ans chez l’équipementier Heuliez basé à Cerizay (Deux-Sèvres), en charge des véhicules électriques, de la division automobile et du développement industriel et commercial avant d’en prendre la tête de 2003 à 2009 avant son arrêt en 2013. Il y a négocié les principaux contrats avec les constructeurs (Opel, Renault, Nissan) et clients stratégiques (Airbus Helicopters, Alstom…) et défini la stratégie d’Heuliez comme constructeur de véhicules électriques sous sa propre marque.

Paul Quéveau a ensuite été directeur général de la société Petitjean (350 salariés, 52,4 M€ de CA en 2022) basée près de Troyes et fabricant de supports d’éclairage et de transport d’énergie. Il a occupé le même poste à sein de la société Alliora Coffrets avant de devenir directeur général délégué d’Heuliez Bus (groupe Iveco) à Rorthais, juste à côté du terrain acheté par Kate pour y construire sa nouvelle usine.

Fabriquer 200 voitures par jour à horizon 2027

Paul Quéveau succède à Matthias Goldenberg, cofondateur de Kate aux côtés de Pierre Escrieut et de Thibaud Elzière.

Ces derniers ont racheté fin 2022 le fabricant de véhicules tout-terrain compacts électriques No Smoke à Cerizay (Deux-Sèvres), pour fabriquer leur microvoiture cinq portes de la marque Kate.

Kate espère fabriquer 200 voitures par jour à horizon 2027, toutes séries confondues. La société sort d’une levée de fonds de 7 millions d’euros bouclée en avril 2023. Interrogé en octobre, Matthias Goldenberg estimait que la société dépasserait la centaine de collaborateurs fin 2024. Il prévoyait un investissement initial de l’usine, bâtiment et machines comprises, devant dépasser les 10 millions d’euros. La pose de la première pierre du nouveau site de Rorthais est prévue d’ici la fin de l’année.

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