Avec 610 salariés et des dépenses s’élevant à 73 millions d’euros, ArcelorMittal Maizières Research, installé sur 24 hectares à une dizaine de kilomètres au nord de Metz (Moselle), se présente comme le plus grand site de recherche du groupe sidérurgique ArcelorMittal (158 000 personnes, 76,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires).
Entré chez Arcelor en 1999
Depuis le 1er mars, Jean-Luc Thirion s’est installé au poste de président-directeur général d’ArcelorMittal Maizières Research, une fonction qui vient se rajouter à celle qu’il occupe déjà : directeur du développement des produits plats pour l’ensemble du groupe. Un cumul de fonctions qui doit lui permettre de consolider sa position au sein de l’équipe dirigeante de la R&D d’ArcelorMittal et devrait permettre au "campus de Maizières de capitaliser sur les succès obtenus et de poursuivre et accentuer sa mutation pour relever les défis technologiques et environnementaux liés aux activités et aux marchés du groupe", souligne la communication d’ArcelorMittal.
Âgé de 55 ans, formé à l’École nationale supérieure des Mines de Nancy, titulaire d’un DEA de l’Institut national polytechnique de Lorraine, Jean-Luc Thrion est rentré dans le groupe ArcelorMittal en 1999, comme directeur d’un laboratoire de recherche. Il était à la tête du développement des produits plats pour l’ensemble du groupe depuis 2009 et succède à Frédéric Grein, qui a fait valoir ses droits à la retraite, à la direction générale et à la présidence du Campus de Maizières.
Renforcer la coopération avec l’écosystème local
"Le campus de recherche d’ArcelorMittal à Maizières a ceci d’exceptionnel qu’il associe la recherche produits et la recherche procédés sur un même site, ce qui est plus que jamais indispensable à la différenciation d’ArcelorMittal par rapport à ses concurrents", commente le nouveau PDG, qui va devoir piloter l’ensemble des défis lancés par le groupe : la décarbonation de sa production, l’électrification de la mobilité, la transition énergétique, la protection environnementale, la digitalisation et la fabrication additive.
"La capacité d’offrir de nouveaux produits est étroitement liée à la mise au point de procédés de fabrication innovants et dédiés", affirme Jean-Luc Thirion, qui va désormais piloter un campus dont les activités de recherche couvrent la quasi-totalité des activités du groupe : mines, produits plats et produits longs, et des marchés clés tels que l’automobile, l’emballage et la transition énergétique.
Revendiquant des liens étroits avec l’écosystème local, le campus de Maizières veut aller plus loin. Une stratégie déjà lancée : participation au réseau récemment créé CaMéX-IA, partenariat avec l’établissement des Arts et Métiers et en particulier son campus de Metz, collaboration avec le CEA Tech et le pôle de compétitivité Materalia, ou encore partenariat au sein de la chaire intelligence artificielle de l’INSA Strasbourg, liste le groupe.
