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Ineldea part à l’assaut de l’Italie, leader européen des compléments alimentaires
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Ineldea part à l’assaut de l’Italie, leader européen des compléments alimentaires

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Les laboratoires Ineldea fêteront tout à la fois en 2023 leurs vingt ans et leurs premiers pas sur le marché numéro un des compléments alimentaires européen : l’Italie. Un challenge de taille pour le groupe indépendant basé à Carros, présent, via la distribution de ses marques, dans 55 pays.

Nicolas Cappelaere a fondé les laboratoires Ineldea en 2003 — Photo : Olivia Oreggia

Pour gagner en vitalité ou mieux digérer, pour faciliter le sommeil, combattre le stress ou prendre soin de sa peau, les Français consomment de plus en plus de plantes, vitamines et autres minéraux. Avec une croissance de 6 %, le marché hexagonal affiche un chiffre d’affaires supérieur à 2,3 milliards d’euros en 2021, selon le Synadiet, le Syndicat français des compléments alimentaires.

Une acquisition pour couvrir toute l’Italie

Les Italiens y sont encore plus accros, qui portent leur pays à la première place européenne du secteur. Le chiffre d’affaires y a plus que triplé depuis 2010 pour atteindre les 4 milliards d’euros en 2021. Distribués dans 55 pays, les produits de santé naturelle des laboratoires Ineldea (200 collaborateurs, CA 2021 : 62 M€) n’étaient pourtant pas présents en Italie. Du moins pas jusqu’au printemps dernier et l’acquisition d’une société de distribution en pharmacie. "Étant le plus important, le marché italien est plus cher et il est très difficile pour une marque nationale de s’y implanter, explique Nicolas Cappelaere qui a créé Ineldea en 2003. Ce n’était pas ma première cible, j’avais beaucoup regardé le marché espagnol, plus petit et moins mature que le marché français, mais l’opportunité s’est présentée." La société transalpine compte un réseau de 45 agents qui couvrent toute la Botte à partir de deux plateformes basées à Padoue et près de Rome. "Et elle n’a pas de portefeuille de produits et nous permettra donc de distribuer les nôtres au fur et à mesure." En dehors de ce rachat, l’acquisition de son distributeur en Belgique il y a deux ans, le modèle à l’export (qui représente près de 20 % du chiffre d’affaires) du groupe carrossois est basé sur la distribution. "Nous sommes une entreprise française, insiste Nicolas Cappelaere, par ailleurs vice-président du syndicat Synadiet. La stratégie est de réussir ici avant de rayonner à l’international. La volonté d’expansion est là mais l’intégration est très importante. C’est un groupe que je contrôle. Je porte beaucoup d’attention aux équipes, aux collaborateurs, je ne suis pas un fonds d’investissement qui rachète des sociétés pour les revendre quelques années après."

100 millions d’euros de chiffre d’affaires

Après des mois de préparation, le grand lancement en Italie est prévu pour janvier 2023, avec la gamme Pédiakid, à l’origine de la création des laboratoires Ineldea. Leur fondateur avait alors élaboré des sirops (brevetés depuis) pour ses propres enfants, pour apporter des réponses naturelles en soutien de l’immunité, de l’appétit, face aux troubles du sommeil. S’y sont ajoutés depuis, des gommes multivitaminées, des sprays pour le nez, des probiotiques ou des shampoings antipoux... "En 2003, le marché enfant n’existait pas. Sans prétention, j’en revendique la paternité. Il n’y avait que des produits de santé naturelle pour adultes mais pas de gamme dédiée. Pédiakid est aujourd’hui leader sur le marché de l’enfant." Être en phase avec les attentes et besoins des consommateurs est ce qui nourrit depuis vingt ans la croissance de l’entreprise qui devrait flirter avec les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 (CA 2021 : 60 M€). A l’image du marché européen des compléments alimentaires, qui devrait plus que doubler d’ici 2030 pour dépasser les 25 milliards d’euros.

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