Alpes-Maritimes
Ineldea stimule sa croissance grâce à Mérieux Développement
Alpes-Maritimes # Santé

Ineldea stimule sa croissance grâce à Mérieux Développement

S'abonner

La PME basée à Carros a levé 10 millions d'euros auprès de Mérieux Développement fin 2017 pour financer sa croissance organique et un projet de croissance externe. L'ambition : doubler le chiffre d'affaires en 6 ans.

Photo : C. Henry

Avec ses 100 milliards d’euros à l’échelle mondiale et ses 11 milliards d’euros à l’échelle européenne, le marché des compléments alimentaires a de quoi satisfaire l’appétit des laboratoires Ineldea, créés en 2003 par Nicolas Cappelaere. Le groupe basé à Carros (Alpes-Maritimes) et spécialisé dans les produits de santé naturelle emploie 140 personnes et table, en 2017, sur un chiffre d’affaires d’environ 34 millions d’euros, en hausse de 15 % par rapport à 2016. Une croissance un peu faible au goût de l’entrepreneur.

« Il y a six ans, mon objectif était de doubler le chiffre d’affaires du groupe, c’est fait. Aujourd’hui, mon ambition est de le doubler à nouveau le dans les six prochaines années », annonce-t-il. Pour réussir son pari, il a levé 10 millions d’euros en décembre dernier auprès de Mérieux Développement, société d’investissement spécialisée dans la santé et la nutrition. « C’est une prise de participation minoritaire », glisse Nicolas Cappelaere, qui a travaillé pendant quinze ans dans la création de produits à façon pour l’industrie pharmaceutique avant de lancer Ineldea. La PME commercialise 400 références au travers de 9 gammes de produits dédiés à des groupes de population - STC Nutrition pour les urbains actifs ou Pediakid pour les enfants par exemple - avec pour objectif de répondre aux besoins spécifiques de chaque tranche d’âge. Les produits sont vendus à 65 % en pharmacie.

Croissance externe

« J’ai créé les laboratoires Ineldea avec l’ambition de faire reconnaître les produits de santé naturelle comme une nouvelle catégorie de produits, permettant de mieux gérer sa santé, de passer d’une médecine curative à une médecine préventive », explique l’entrepreneur. En 2012, Ineldea réalise une première levée de fonds de 2,5 M€ auprès du fonds Audacia, lui permettant de racheter les laboratoires Copmed, une PME basée près de Niort disposant d’un canal de distribution complémentaire au sien, à savoir la prescription de compléments alimentaires par des praticiens de santé (naturopathes, kinésithérapeutes, ostéopathes etc…).

« En six ans, nous avons recruté 20 personnes et doublé le chiffre d’affaires de l’entreprise », précise Nicolas Cappelaere. Cette réussite a aiguisé l’appétit de l’entrepreneur, qui projette de réaliser une nouvelle croissance externe dans les deux années à venir. « Je recherche des entreprises en lien avec la santé au naturel, qui participent à la construction d’un circuit de distribution innovant », annonce-t-il.

Amélioration du process commercial

Si le laboratoire certifié ISO 22000, norme relative à la sécurité alimentaire, innove chaque année avec de nouveaux produits, c’est bien au niveau commercial que l’avenir du groupe se joue. « 40 % de nos effectifs sont des commerciaux et il est aujourd’hui impératif d’être plus rapide, d’aller chercher le client au travers des médias digitaux, de nouveaux points de vente », explique Nicolas Cappelaere, qui travaille à l’amélioration du process commercial dans le cadre de l’accélérateur de PME Bpifrance, qu’Ineldea a intégré début 2017. La récente levée de fonds doit aussi lui permettre de poursuivre son développement en France et à l’international. « L’export a toujours fait partie de notre stratégie, explique le dirigeant. Quand on trouve un bon distributeur, cela génère tout de suite du chiffre d’affaires, c’est important au démarrage de l’activité. Cela oblige aussi l’entreprise à se structurer, à se mesurer à des concurrents plus importants. »

Ineldea réalise 20% de son activité à l’export, notamment en Turquie, en Russie, au Vietnam, en Chine, au Moyen-Orient et en Europe centrale. Dans des pays où la maladie n’est peu ou pas prise en charge par l’Etat, « il est important de ne pas tomber malade et le discours de bonne santé naturelle résonne », explique l’entrepreneur, qui constate que le développement du marché des compléments alimentaires « né sous l’impulsion du consommateur », est freiné par une administration « qui se situe plutôt dans la mise en garde, surtout en France ». Nicolas Cappelaere, par ailleurs administrateur du syndicat des compléments alimentaires, Synadiet, et représentant de la France à la fédération européenne des associations de fabricants de produits de santé, EHPM, en veut pour preuve l’Italie. « L’administration italienne est très favorable au développement de cette industrie, le marché représente 2,5 milliards d’euros avec un taux de croissance de 9 %, quand le marché français se situe à 1,6 milliard d’euros avec un taux de croissance de 5 %. »

Alpes-Maritimes # Santé