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Indienov imagine une ceinture pour lutter contre les fractures du col du fémur
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Indienov imagine une ceinture pour lutter contre les fractures du col du fémur

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La jeune société marseillaise Indienov, créée en 2020, va lancer courant octobre la commercialisation d'une ceinture airbag connectée permettant d'empêcher les fractures du col du fémur. L'entreprise, qui est en train de lever 1,2 million d'euros, vise un développement en France, puis en Europe.

De gauche à droite : Victoria Lamour Chambon, directrice développement et stratégie, Maurice Kahn, directeur général et Gérard Leseur, président d'Indienov. — Photo : Indienov

Créée en 2020 à Marseille, la jeune entreprise Indienov s'est donnée pour mission de lutter contre les fractures du col du fémur. 80 000 personnes par an en sont victimes en France : la moitié subit une perte d’autonomie, un quart risque le décès. "Notre première idée était de nous pencher sur les enfants et les accidents de piscine. La réglementation étant tellement complexe, nous avons basculé vers une ceinture dotée d'un airbag afin de prévenir les fractures", explique Gérard Leseur, qui a créé Indienov en avril 2020 avec Maurice Kahn.

Allier technologie et santé

La ceinture développée par la société de 18 collaborateurs a deux fonctions : d’une part, elle sert de protection contre la chute et empêche la fracture, et, d’autre part, elle permet d’alerter la famille ou les aidants de la chute. "Dans un second temps, la ceinture permettra de communiquer avec la personne accidentée. Nous sommes une medtech qui allie technologie et santé", précise le dirigeant.

La ceinture d’Indienov est homologuée comme dispositif de santé de classe 1 et trois brevets ont été déposés. La PME vise trois cibles : le marché "médical", constitué de personnes atteintes de pathologies pouvant entraîner des chutes (environ 2,5 millions de personnes en France) ; le marché du "grand âge", soit près de 3 millions de personnes de plus de 85 ans vivant chez elle ou en résidence ; et plus largement le marché du "bien vieillir", soit, près de 9 millions de personnes de plus de 65 ans, en bonne santé, qui souhaitent poursuivre leur activité sportive de façon sereine.

"Les marchés européen et mondial sont énormes", assure Gérard Leseur, qui mise sur le design et la discrétion de la ceinture mise au point par son équipe pour positionner Indienov favorablement par rapport à ses concurrents. "Nous sommes également le seul acteur à proposer une monétisation particulière. Nous ne vendons pas nos ceintures mais les proposons en location avec un prix d’installation puis un abonnement mensuel."

Une levée de fonds d'1,2 million d'euros

Pour la distribution, l’entreprise a choisi de miser sur le BtoB et de viser les grossistes de dispositifs médicaux, les pharmacies et les vendeurs de matériel médical. "Nous allons également passer par les Ehpad, les associations de seniors. Les médecins et l’ensemble des professionnels de santé seront nos prescripteurs", poursuit Gérard Leseur. Indienov est en cours de négociation d’accords de partenariats en France, mais également en Belgique et en Suisse.

L’entreprise, qui lance la commercialisation courant octobre, envisage la vente de 200 ceintures en 2022, 2 000 en 2023 et vise les 55 000 ceintures vendues d’ici à 2027. Depuis 2020, Indienov a été financée au travers de l’apport de ses fondateurs, de levées de fonds auprès de business angels, de subventions publiques, de Bpifrance et par de la dette. "Depuis sa création, l’entreprise a dépensé près d’1,8 million d’euros et nous sommes en cours de lever 1,2 million d’euros afin de financer l’industrialisation de notre produit et notre déploiement en Europe. Un industriel va ainsi nous rejoindre lors de ce nouveau tour de table. Nous envisageons une prochaine levée de fonds plus institutionnelle en avril 2023", conclut Gérard Leseur.

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