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Incendie à Bel Air Camp : les premières réactions des entreprises sinistrées
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Incendie à Bel Air Camp : les premières réactions des entreprises sinistrées

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L’incendie qui s’est déclaré vers 7 heures, ce 8 octobre, au cœur de la pépinière de start-up Bel Air Camp a ravagé plus de 6 000 m² d'un bâtiment qui en fait 10 000. Les 58 start-up, comptant près de 350 salariés, ont presque tout perdu, notamment celles qui avaient du stock. Une réunion est prévue à 17h30 à la Misson Carré de Soie, en présence des acteurs locaux et du propriétaire des lieux, Didier Caudard-Breille.

— Photo : DR

L’incendie de Bel Air Camp est désormais fixé. Le feu s’était déclaré à 7 heures, ce 8 octobre, dans le bâtiment de 10 000 m² hébergeant 58 start-up, centre névralgique de cette pépinière installée sur l’ancienne friche industrielle d’Alstom de 34 000 m² entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin.

En conférence de presse, qui se tenait singulièrement à la direction du Sdmis de Saint-Priest, Emmanuelle Dubée, préfète du Rhône a indiqué que « l’origine du feu n’est pas encore déterminée », ne confirmant pas l’information selon laquelle il serait parti d’une batterie. « Le site, qui n’est pas Seveso, est largement touché », a-t-elle reconnu, précisant qu’il n’a pas été décelé de « substances autres que dans un incendie classique », selon les premiers prélèvements effectués par les pompiers.

Une réunion destinée à trouver des solutions de relogement pour les entreprises impactées est prévue à 17h30, ce 8 octobre, à la Mission Carré de Soie, en présence des acteurs et élus locaux et du propriétaire des lieux, Didier Caudard-Breille.

Des dirigeants d’entreprise touchés, mais combatifs

En l’état, tout se passe comme si une entreprise de 350 salariés était touchée par ce sinistre. Si Pauline Siché, directrice générale de Bel Air Camp, ne s’est pas encore exprimée, des dirigeants prennent la parole. Et se montrent combatifs.

Meersens, épargné grâce au cloud

« Tout a brûlé, on a tout perdu, le stock, les ordinateurs..., commente Morane Rey-Huet, fondateur et associé de l’application antipollution Meersens, qui compte sept salariés. J’étais sur place ce matin, mais on ne peut rien faire. J’ai maintenu mes rendez-vous à Paris, signale-t-il depuis son TGV. Heureusement, notre valeur tient surtout dans le cloud. Mais je suis très triste pour d’autres boîtes, qui ont beaucoup de matériel. »

Louis Stockreisser, son associé resté sur place, décrit quant à lui « un bâtiment effondré ». « Les photos qui circulent sur notre outil de communication interne me laissent penser qu’il n’est plus utilisable en l’état » estime-t-il.

L'émotion de la fondatrice de Hease Robotics

Jade Le Maître, dirigeante et fondatrice de Hease Robotics, s’est déclarée « émue », mais bel et bien à la barre de son entreprise. « Heureusement, il n’y a pas de pertes humaines, c’est le principal, écrit-elle dans un post sur Facebook. Après l’inondation l’année dernière, il ne nous manque plus que le cyclone et on fait les éléments au complet (sic), écrit-elle. Merci à l’écosystème qui nous inonde de message et de solutions de relogement. »

Doctibike déjà tourné vers l'après-incendie

Anne-Sophie Caistiker, fondatrice de Doctibike (reconditionnement de chargeur ou batterie de vélo), était en Italie quand elle a été informée du sinistre. « Je rentre en urgence », nous fait-elle savoir depuis son véhicule. Avec un sang froid assez remarquable, elle déplore « une très mauvaise nouvelle. La clé sera de reconstruire le plus rapidement possible. Notre start-up, qui louait 600 m², a tout perdu. Mais le plus important, c’est qu’il n’y ait pas de victime. »

« Mon devoir, c’est de garder le cap, de penser à l’avenir. »

Anne-Sophie Caistiker poursuit : « On va rapidement s’attaquer à un plan de reconstruction. Nos clients, nos investisseurs, m’ont fait part de leur soutien et m’ont proposé leur aide. Mon devoir c’est de garder le cap, de penser à l’avenir. On va tester notre résistance, mais je sais qu’un tel événement ne peut que renforcer mon équipe de 10 salariés. On a tous en tête des entreprises qui ont brûlé et se sont reconstruites, encore plus fortes. On va y arriver », martèle la jeune dirigeante.

Cyclik craint pour son stock de vélos

Du côté de Félix Hebert, fondateur de Cyclik, qui fabrique des vélos en bambous, l’attente est longue. « J’ai très peu d’information. Je ne sais pas ce qui est perdu. Tout mon stock est présent sur place, donc j’espère que ça n’a pas été touché. Le bâtiment a complètement brûlé. Il y a un gros trou béant sur la façade, qui s’est un peu effondrée. Pour ce qui est de l’arrière du bâtiment, ça n’a pas l’air d’avoir brûlé. Bel Air est devenu inaccessible. C’est fini », déplore-t-il.

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