Harry Depret, 21 ans, se prépare à prendre la relève à la tête de la confiserie familiale Bonbons Depret, basée à Bouchain et bientôt centenaire. L’histoire de ces bonbons à la sève de pin a démarré à Bouchain (Nord) en 1922. Quatre générations plus tard, c’est Ariane Depret qui est à la tête de la confiserie familiale, qui compte quatre salariés. Elle forme son fils Harry à prendre la relève quand viendra l’heure de la retraite. "Mon grand-père a voulu fabriquer une pastille associant les éléments nobles de différents végétaux pour combattre les petits coups de froid. Il a fini par créer la pastille Depret en 1922. Elle était très prisée des travailleurs, ouvriers, cultivateur ou mineurs, exposés aux poussières, au froid ou à l’humidité. On en remplissait même les poches des petits écoliers", raconte l’actuelle dirigeante. La recette, ancestrale, est soigneusement conservée et discrètement reproduite depuis toutes ces décennies dans un petit atelier de fabrication, à Bouchain. À l’ère du bio et d’une tendance pour les produits sains et naturels, ces bonbons continuent de séduire. "Avec nos quatre salariés, nous en fabriquons 150 000 par an, indique Ariane Depret, qui reste discrète sur le chiffre d’affaires. On les trouve dans des foires commerciales, des salons nature et bio et certaines pharmacies. Elles s’exportent aussi en Italie, en Allemagne et jusqu’aux États-Unis." L’avenir, à court et moyen terme, consistera au passage à la vente en ligne et à une mise aux normes permettant de développer les exportations. C’est le défi qui attend le jeune Harry Depret.
