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Groupe Mota investit 12 millions d’euros dans la réorganisation de son site industriel
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Groupe Mota investit 12 millions d’euros dans la réorganisation de son site industriel

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L’entreprise aubagnaise Mota, spécialisée dans le refroidissement des moteurs thermiques, qui a inauguré à la fin 2023, une extension de son site industriel, connaît une forte croissance depuis la fin de la pandémie du Covid-19. Un plan d’investissement dans l’outil de fabrication de près de 12 millions d’euros est en cours.

Stéphane Mota, a repris en 2022, à son père Gérard Mota, les rênes de l'entreprise créée par son grand-père Raymond — Photo : D.R.

Fort développement pour l’entreprise aubagnaise Mota, créée en 1965 et spécialisée dans la fabrication de systèmes de refroidissement de moteur, principalement pour le secteur maritime. Pour accompagner cette croissance, un plan d’investissement de près de 12 millions d’euros, lancé en 2019, est encore en cours de développement et devrait s’achever en 2025. Ainsi, l’entreprise a inauguré en fin d’année 2023 un nouveau bâtiment de 2 000 m² qui lui permet de peu à peu réorganiser ses surfaces d’atelier, d’intégrer de nouvelles machines et de disposer au total d’une superficie de 15 000 m² dédiée à la fabrication. "Nous avons repensé nos ateliers afin de donner davantage d’espace à la fabrication de faisceaux, qui est au cœur de l’échange thermique".
Entre 2019 et 2023, la société est en effet passée de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires à 50 millions d’euros. Et de 136 à 170 salariés. Un développement rapide largement lié à la fin de la pandémie du Covid-19 et à la reprise de la consommation. " Il y a eu une accélération de la vente de bateaux qui a tiré l’ensemble du marché vers le haut. Par ailleurs, la tension sur les matières premières et les problèmes d’approvisionnement ont mis en difficultés certains de nos concurrents et nous avons alors pu gagner des parts de marché, car nous intégrons l’ensemble de la chaîne de fabrication avec notre fonderie basée en Italie ", confie Stéphane Mota, qui a repris en 2022, à son père Gérard Mota, les rênes de l’entreprise créée par son grand-père Raymond.

Vers la transition énergétique

L’entreprise, qui réalise près de 95 % de son chiffre d’affaires à l’international (dont près de 50 % au Japon et aux États-Unis), auprès des fabricants de moteurs, envisage désormais un élargissement de son activité pour faire face à un marché en pleine mutation. " Nous fournissons actuellement aux constructeurs de moteurs, la fonction de refroidissement, qui permet non seulement au moteur de fonctionner mais également de moins polluer en améliorant son rendement. Mais notre système peut naturellement également permettre de récupérer la chaleur fatale issu de tout type de moteurs et de la réutiliser afin d’économiser de l’énergie et de contribuer à la transition énergétique des entreprises", poursuit le dirigeant.

Projet de diversification dans l’industrie

Ce principe de récupération d’énergie, Mota s’en est inspiré pour son propre site industriel. L’entreprise a ainsi installé des échangeurs thermiques sur une partie de son activité, ce qui lui permet de chauffer, d’une part son eau de lavage industriel et d’autre part l’atelier de fabrication. Et d’enregistrer ainsi près de 12 % d’économie d’énergie.

Un dispositif qu’elle envisage aujourd’hui de dupliquer, et donc de vendre, à d’autres. Cette diversification pourrait dans le futur ouvrir à Mota les portes de l’industrie et de nouveaux clients. "Mais, même à plus court terme, dans le maritime, la récupération de la chaleur des moteurs peut être utile. De nouvelles applications vont voir le jour et nous pourrons ainsi toucher par ces systèmes des bateaux plus gros que sur lesquels nos systèmes de refroidissement sont installés ".

Des perspectives de recrutement

L’entreprise entend bien poursuivre sa croissance et envisage de recruter 15 collaborateurs par an dans les prochaines années. " Nous sommes sur un marché de niche. Nous n’allons pas enregistrer de croissance fulgurante. Nous progressons au gré des opportunités qui se présentent à nous ", conclut le dirigeant.

Aubagne # Industries du transport # Investissement # Transition énergétique