Implanté à Pérignat-sur-Allier en périphérie de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Groupe Marlier (150 salariés, 5 M€ de CA en 2022), spécialiste du contrôle non destructif de pièces industrielles et d’ouvrages d’art vient de se doter d’une nouvelle identité visuelle, imaginée par l’agence Sport Sept & Co. Cette volonté de renouveler son image de marque vient souligner l’évolution d’une entreprise qui est en train de constituer un groupe dont le chiffre d’affaires a doublé depuis 2019, quasiment sans prospection commerciale.
Offre élargie de services
À l’origine de cette croissance, une forte demande de ses 250 clients de l’aéronautique, de l’automobile et du nucléaire ainsi que le rachat en avril dernier de 2MAtech, une société implantée à Aubière (Puy-de-Dôme), qui vient compléter l’offre de services de Marlier, positionné sur le contrôle non destructif en utilisant des technologies médicales comme les rayons X et les ultrasons. 2MAtech procède, elle, à des contrôles destructifs dans le domaine de la mécanique avancée et des matériaux (essais mécaniques et corrosion, vieillissement, etc.).
"Nous avons besoin de nous structurer pour gérer notre croissance. D’ici 2024, nous comptons embaucher une dizaine de techniciens spécialistes des secteurs d’activité de nos clients pour mieux ajuster notre offre à leurs attentes", déclare Jérémy Marlier, directeur général de l’entreprise.
Pour nourrir sa croissance, l’entreprise clermontoise, qui compte 6 agences en France et en Afrique, va investir 600 000 euros pour agrandir de 500 m², d’ici fin 2024, son siège et rénover bureaux et usine. De plus, 150 000 euros seront consacrés à l’équipement d’un nouveau laboratoire au sein de son site de Pamiers (Ariège) pour répondre aux besoins d’Airbus Helicopters.
Former et fidéliser ses collaborateurs
Confrontée à des difficultés de recrutement liées à un manque de profils qualifiés pour ses métiers de niche, Groupe Marlier a créé fin 2022 sa propre école, La Marlier Academy, qui forme en 12 à 18 mois des techniciens et des ingénieurs aux contrôles non destructifs. Soutenue par la région AURA et des industriels de l’aéronautique, l’école est également ouverte aux collaborateurs de ses clients. Une dizaine de personnes devraient être formées en 2023.
Pas facile pour une PME familiale de fidéliser ses collaborateurs. "Nous ne pouvons pas proposer des niveaux de salaires comparables à ceux de certains de nos gros concurrents, mais nous sommes attentifs aux besoins de nos collaborateurs en étant à l’écoute de leurs besoins sur les horaires de travail, les congés et veillons à la qualité de l’ambiance de travail", précise-t-il.
L’entreprise doit également s’adapter aux nouvelles exigences des jeunes générations qui rechignent parfois à des déplacements de longue durée sur des sites industriels de clients. Les techniciens délégués perçoivent pourtant une prime de 100 euros par jour - l’équivalent de 3 000 euros - pour se loger et se nourrir, de quoi mettre de côté en moyenne plus de 1 500 euros par mois, en plus de leur salaire. Côté entreprise, les délégations sur site coûtent cher. D’où l’objectif de réintégrer dans l’entreprise une partie de son personnel sur site, avec l’objectif de réaliser 60 % de ses missions en interne, contre 40 % actuellement.
