Saint-Étienne
"Grands groupes, ETI et PME ont leur place au sein de la fondation de l’Université Jean Monnet"
Interview Saint-Étienne # Réseaux d'accompagnement

Fabien Alloni délégué général de la fondation de l’Université Jean-Monnet "Grands groupes, ETI et PME ont leur place au sein de la fondation de l’Université Jean Monnet"

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Lancé en 2016, le fonds d’amorçage de l’Université Jean Monnet, à Saint-Étienne, a permis cette année de soutenir huit projets de recherche innovants. Délégué général de la fondation, Fabien Alloni revient sur les ambitions de ce fonds et la volonté d’ouverture de la fondation.

Fabien Alloni, délégué général de la fondation de l'Université Jean Monnet — Photo : DR

La fondation de l’Université Jean Monnet a été créée en 2011. Quelles sont ses missions ?

Sa mission principale est de rapprocher l’université des acteurs économiques et réciproquement. Autrement dit, d’ouvrir l’université en permettant aux entreprises d’interagir dans les formations dispensées, la recherche, la vie sociale et culturelle des étudiants et de participer au rayonnement de l’Université Jean Monnet. L’objectif est de créer des ponts pour que l’université ne soit pas hors sol et que ses formations soient bien en adéquation avec les besoins du territoire.

Est-ce le cas ? Les ponts existent-ils vraiment ?

Il existe des liens très forts. L'entreprise HEF est par exemple très proche du laboratoire Hubert Curien sur toutes les recherches liées au traitement des surfaces. Casino et le Crédit Agricole Loire Haute-Loire sont, eux, très impliqués dans la formation. Des masters spécialisés dans la vente et la banque ont même été mis en place pour coller aux attentes du territoire. Aujourd’hui, nous avons 10 entreprises impliquées dans la fondation : les six acteurs fondateurs que sont HEF, Thales Angénieux, Casino, Sigvaris, le CHU de Saint-Etienne et le Crédit Agricole, auxquels sont venues se greffer des entreprises comme Axalta, Groupama, SNF, Enedis.

En 2016, la fondation de l’UJM a lancé un fonds d’amorçage. Pourquoi et quel bilan peut-on tirer de ce fonds ?

Ce fonds d’amorçage a pour objectif de soutenir des projets de recherche universitaires innovants, dans la limite d’un montant qui cette année a été fixé à 25 000 euros. Il permet de financer un certain nombre de preuves de concept ou de recherches, qui n’entrent pas dans le cadre de programmes d’aides nationaux, et qui permettront d’aller chercher ensuite d’autres types de fonds. À ce jour, nous avons soutenu 40 projets représentant près de 583 000 euros d’aides versées. Cette année, sur les 12 projets qui nous ont été présentés, nous en avons soutenu 8 (pour un total de 151 140 euros, NDLR). Ces projets touchent les secteurs de la santé, de la chimie, des traitements de surface. Certains auront sans doute des débouchés économiques et d’autres nous apparaissent comme de potentielles ruptures technologiques sur le plan de la recherche.

Quels sont les grands axes de développement de la fondation de l’UJM pour les années à venir ?

Nous avons défini trois axes forts. Le premier est tourné vers les talents universitaires et va nous conduire à travailler sur l’insertion professionnelle, la mobilité des étudiants et la représentation du territoire à l’extérieur de nos frontières. Le deuxième grand axe concerne la recherche avec un renouvellement des fonds d’amorçage qui incluront peut-être d’avant les sciences humaines et sociales et les sciences économiques. Et le troisième axe est un axe de rencontres et d’échanges. Nous l’avons initié, le 8 décembre, avec la soirée recherche de la fondation. Nous allons poursuivre dans ce sens en décloisonnant et montrant que grand groupes, ETI et PME ont pleinement leur place au sein de la fondation pour agir sur les projets de l’UJM.

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