Maine-et-Loire
Grand débat national : « L'artisanat a des choses à dire »
Maine-et-Loire # Artisanat

Grand débat national : « L'artisanat a des choses à dire »

S'abonner

Bernard Stalter, le président de l’APCMA, l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat, était à Angers pour animer le premier Grand débat national organisé en France en direction des artisans. L’artisanat représente 3,5 millions d’actifs pour 1,3 million d’entreprises en France.

Bernard Stalter, le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat, a entamé à Angers une série de grands débats qui se tiendront dans toute la France — Photo : Olivier Hamard JDE

>> Dirigeants d'entreprise, quelles doléances souhaitez-vous porter au "Grand débat national" ? Transmettez-nous vos demandes, racontez-nous vos difficultés, donnez-nous vos solutions, Le Journal des Entreprises vous donne la parole !

« A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle ! » Bernard Stalter, le chef de file des chambres de métiers et de l’artisanat a souhaité que rapidement, les artisans de France puissent eux aussi entrer dans le Grand débat national, organisant des rencontres dans toute la France et en choisissant Angers comme première étape du périple. « Nous sommes déjà un secteur un peu oublié et nous ne voulons pas l’être dans ce débat, argumente Bernard Stalter. Nous sommes face à une crise des territoires et l’artisan vit pleinement les problèmes liés à cette proximité. Il a lui aussi des choses à dire et à défendre, et qu’il soit coiffeur, boulanger, maçon, il est un acteur important du lien social. »

« Certains soutiennent le mouvement des "Gilets jaunes", d’autres ont été contraints par les blocages. »

C’est donc pour encourager ses adhérents à témoigner et être force de proposition que Bernard Stalter a voulu que se mettent en place rapidement ces échanges dans toute la France, s’appuyant sur le réseau des chambres de métiers départementales. Un maillage territorial qui permet d’aller au plus près des préoccupations de chacun des artisans. « J’attends beaucoup que les gens s’expriment, ce qu’ils n’ont pas toujours l’occasion ni le temps de faire, précise Bernard Stalter. Certains soutiennent le mouvement des "Gilets jaunes", d’autres ont été contraints par les blocages ou les manifestations, en particulier les métiers de bouche ou de service, mais tous ont des choses à dire. Pour preuve, nous avons ouvert une page de notre site web dans cet objectif et en deux jours, nous avons déjà 100 personnes qui s’y sont exprimées. Cela montre que les artisans veulent être force de proposition. »

Le débat autour de cinq thèmes

Pour cette série de débats, le réseau des chambres de métiers et de l’artisanat a cinq thèmes sur lesquels chacun peut s'exprimer : la question de l'investissement financier et personnel, la fiscalité des entreprises, l'emploi d'un premier salarié ou d'un salarié supplémentaire, l'équité de traitement devant les normes entre artisans, donneurs d'ordres ou grands groupes, et la pertinence de la médecine du travail au regard de la médecine de proximité

Bernard Stalter sera bientôt à Dijon pour un second débat, puis continuera son "marathon des régions" dans toute la France, souhaitant que des initiatives naissent aussi localement pour que la voix des artisans soit entendue. Et au-delà des préoccupations quotidiennes et de terrain dont il sera question dans ce débat national, il en est d’autres qui se profilent pour le secteur artisanal : 20 % d’entre eux ont plus de 55 ans et les chambres de métiers veulent attirer des jeunes pour les remplacer, en donnant une autre image de l’artisanat, plus moderne et tourné vers le futur, avec un slogan : « Etre par la tradition, devenir par l’innovation. »

Dans le cadre du Grand Débat national, Le Journal des Entreprises donne la parole aux dirigeants d'entreprise.
— Photo : Le Journal des Entreprises
Maine-et-Loire # Artisanat