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Fabricant de vélos cargos électriques nantais Etni Cycles croît sur le créneau du Made in France
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Fabricant de vélos cargos électriques nantais Etni Cycles croît sur le créneau du Made in France

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Créé fin 2020, Etni Cycles fabrique et commercialise un vélo cargo électrique haut de gamme, en misant sur le "Made in France". Se développant sur fonds propres, l’entreprise nantaise anticipe une hausse de production en 2024.

Nicolas Martin et Étienne Dreyer ont fondé Etni Cycles qui fabrique des vélos cargos électriques à Nantes — Photo : Caroline Scribe

Venus du monde de l’IT, Étienne Dreyer et Nicolas Martin ont investi le marché du vélo à assistance électrique (VAE) qui connaît une forte croissance depuis les années Covid. Les deux associés ont créé, en novembre 2020, la société Etni Cycles qui conçoit et fabrique dans son atelier de Carquefou, près de Nantes, des vélos-cargos électriques. En plein essor, la PME a écoulé 50 vélos pour un chiffre d’affaires d’environ 350 000 euros en 2023, et prévoit d’en vendre 80 en 2024. "Nous avons fait le choix de produire un longtail, un vélo classique, mais rallongé et renforcé. Supportant jusqu’à 200 kg de charge, il est adapté à de multiples usages : transport d’enfants, de matériel… Notre objectif est d’inciter ainsi les utilisateurs à renoncer à la voiture, qui génère des émissions de gaz à effet de serre, pour les petits trajets du quotidien", expliquent les deux associés.

Made in France

Pensé pour durer et garantir une sécurité optimale à ses utilisateurs, le vélo made in France d’Etni Cycles fait la part belle aux fournisseurs locaux. Le travail du métal est réalisé chez Ecodem 3 D aux Essarts-en-Bocage (Vendée), chez JMV à Chantonnay (en Vendée également) ou encore chez SFCMM à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). Le travail du bois est confié à Mollibois à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire). Le laquage à LIO (Laquage Industriel de l’Ouest) à Grandchamp-des-Fontaines, le stickage à la société Cogetifi à Carquefou, deux autres entreprises locales… "Même l’acier que nous achetons est français. Pour chaque composant, nous visons le circuit le plus court possible. Les batteries, les moteurs et les freins sont les principaux éléments non français de nos vélos. Notre objectif à travers la qualité et la fabrication française est de faire en sorte que nos clients n’aient pas à se soucier de la qualité", soulignent Étienne Dreyer et Nicolas Martin.

Distribution en direct

Le prix de lancement de ces vélos haut de gamme s’élève à 5 600 euros. "C’est un investissement, mais il n’y a pas d’assurance, ni d’entretien ou de carburant à payer", argumente Étienne Dreyer. Ces modèles sont vendus aux clients en direct ou via des apporteurs d’affaires rémunérés. Ce mode de distribution permet d’éviter de passer par des distributeurs, des intermédiaires qui gonfleraient le prix de vente. "Nous disposons également d’un agent commercial sur le Grand Ouest et notre stratégie en 2024 consistera à développer ce réseau de forces de vente externalisées en vue d’intégrer des marchés plus importants", exposent les dirigeants. Les acheteurs sont essentiellement des parents avec enfants, ainsi que des professionnels (syndic de copropriété, pharmacie…).

"Nous visons une croissance modérée, financée sur fonds propres. Nous n’achetons pas en gros volumes, nous connaissons et maîtrisons notre chaîne d’approvisionnement. Ce qui devrait nous permettre de nous adapter aux éventuels aléas du marché", ajoutent les deux associés. Partageant des locaux avec la société Ili Cycles, qui fabrique des biporteurs et des triporteurs, Etni Cycles étudie, par ailleurs, des pistes de sous-traitance au cas où les commandes s’avéreraient plus importantes que prévu.

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