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Velco lève deux millions d’euros afin de se déployer à grande échelle
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Velco lève deux millions d’euros afin de se déployer à grande échelle

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La société nantaise Velco, qui fabrique et vend un guidon connecté pour équiper les vélos électriques, lève deux millions d’euros. Ce financement doit permettre à la société d’atteindre la rentabilité et de se déployer à l’international. Présent sur un marché porteur, Velco table sur une croissance de plus de 50 % par an pour les trois années à venir.

Velco vient de lever deux millions d’euros pour déployer son modèle, notamment outre-Atlantique — Photo : Vincent Bauza

C’est reparti pour un tour ! La start-up nantaise Velco vient de lever deux millions d’euros auprès de ses investisseurs historiques, à savoir GO Capital, la Banque des Territoires (caisse des dépôts), et Inventures Investment Partners, ainsi que des family offices. L’entreprise développe des guidons connectés qui sécurisent un vélo électrique contre le vol et délivre de nombreuses informations à l’utilisateur. "La première peur lors de l’achat d’un vélo est de se le faire piquer. Le dispositif permet de géolocaliser le vélo, et de le bloquer afin qu’il devienne inutilisable", souligne Pierre Regnier, dirigeant et cofondateur de Velco. En 2021, une première levée de fonds de 5 millions d’euros avait permis notamment de financer la R & D de cette solution connectée. Pour l’entreprise fondée en 2016, ce nouveau financement doit surtout servir à atteindre la rentabilité dans les mois qui arrivent. "Cette levée de fonds a été réalisée en trois semaines. Nos actionnaires ont été très réactifs, car nous sommes sur un marché dynamique en plein développement", témoigne Pierre Regnier.

Cap vers l’international

Les investisseurs de la start-up nantaise, qui compte 45 salariés, ont donc renouvelé leur confiance après une croissance de plus de 50 % en 2023, et un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros. D’ailleurs, Velco, qui a équipé plus de 50 000 vélos cette année, table sur une croissance similaire pour les trois années à venir. La production du guidon se fait dans l’usine portugaise de la société nantaise 4Mod. "Nous fabriquons aussi un boîtier qui remplit les mêmes fonctions avec le sous-traitant Seico, implanté à Malville (Loire-Atlantique)", déclare Pierre Regnier. Ces deux sites devraient pouvoir monter en volume à l’avenir, et continuer de produire la totalité des produits de Velco. "Nous avons aujourd’hui une trentaine de clients. Lorsque les marques vendent notre produit, elles y incluent quelques années d’abonnement". L’utilisateur paie ensuite un forfait annuel de 50 à 60 euros s’il souhaite poursuivre l’expérience. L’entreprise collabore par exemple avec la nouvelle marque parisienne de vélo Gaya, qui a récemment levé deux millions d’euros et assemble ses vélos-cargos électriques en Vendée, chez Arcade Cycles. Mais Velco mise surtout sur l’export pour conquérir sa rentabilité, avec l’Europe et l’Amérique du Nord. Les voyages ont déjà débuté cette année, avec une première collaboration en Allemagne (Muli), et ses trois premières marques aux États-Unis (FUELL, Quietkat et Vvolt). "Nous réalisons cette année 25 % de notre chiffre d’affaires en Amérique du Nord, où les utilisateurs sont très demandeurs d’objets connectés. Pour l’année 2024, nous visons de réaliser 40 % à l’export", planifie le dirigeant.

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