Fabentech va piloter un consortium européen pour développer une thérapie contre les virus pandémiques
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Fabentech va piloter un consortium européen pour développer une thérapie contre les virus pandémiques

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La biotech lyonnaise Fabentech vient d’être retenue pour piloter le consortium européen e-Fabric, un projet multipartenaires de développement de thérapies en cas de nouvelle pandémie. Projet auquel la commission européenne vient d’allouer une aide de 7,7 millions d’euros.

Sébastien Iva, président de Fab’Entech — Photo : DR

La biotech lyonnaise Fabentech (40 salariés, CA non communiqué) va piloter le consortium européen e-Fabric, qui vient de recevoir une aide de la commission européenne de 7,7 millions d’euros. L’objectif est de développer des traitements d’immunothérapie pour les hôpitaux en cas de nouvelle pandémie. En pratique, les partenaires vont collaborer pour mettre au point un traitement contre 8 virus hautement pathogènes de la famille des Sarbecovirus, identifiés comme des menaces prioritaires par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une diversification dans les maladies infectieuses pour la société initialement positionnée dans les risques intentionnels NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques)

Marché exponentiel en cas de nouvelle pandémie

Sur la base de sa technologie polyclonale à très large spectre, la biotech lyonnaise va coordonner les travaux du consortium composé de plusieurs universités européennes (Cambridge, Madrid, Anvers), de la société grenobloise Biotem, spécialisée en immunotechnologies et la société belge Fipra experte en affaires publiques. "Ce projet permet aux autorités de disposer de solutions thérapeutiques d’urgence par anticipation, avec des traitements efficaces dès le démarrage d’une éventuelle pandémie", explique Sébastien Iva, président du directoire de Fabentech, qui compte parmi ses actionnaires Definvest et l’Institut Mérieux.

"Fabentech bénéficie d’un parcours réglementaire spécifique baptisé "Animal Rule" qui lui permet de développer plus rapidement des traitements, en 18 à 24 mois à marche forcée", souligne-t-il. Un potentiel de réactivité qui a séduit les autorités européennes. Toutefois, compte tenu de la "lourdeur" d’un projet mené dans le cadre d’un consortium, les thérapies ne devraient toutefois être mises sur le marché qu’à compter de début 2028. Le marché potentiel pour la biotech lyonnaise serait a minima de l’ordre de 50 millions d’euros pour des stocks de précaution effectués par les gouvernements et "exponentiel en cas de pandémie".

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