La signature de la convention entre Bpifrance et Altios, mardi 4 février 2020 à Paris, concrétise un compagnonnage déjà ancien au service de l’accompagnement des entreprises. Pedro Novo, directeur exécutif Export de Bpifrance, et Boris Lechevalier, directeur associé du groupe Altios ont officiellement conclu un partenariat qui vise à renforcer leurs actions communes en faveur de la croissance des entreprises françaises à l’international dans une logique de mobilisation collective et de complémentarité de compétences.
Depuis 1991, le groupe Altios est spécialisé dans le conseil et l’aide à l’implantation des PME et ETI à l’international. Altios a réalisé ainsi l’an passé 30 millions d’euros de chiffres d’affaires avec 430 collaborateurs dans 22 pays. Dernières implantations en date : la Nouvelle-Zélande, le Vietnam, la Malaisie. Il accompagne chaque année plus de 500 entreprises dans leurs stratégies d’expansion internationale (développement commercial, recrutement des équipes, création de filiale, réalisation de croissances externes).
« Le développement à l’international ne s’improvise pas »
Quant à la banque publique d’investissement, elle est désormais en première ligne de l’accompagnement des entreprises hexagonales à l’international au travers de ses incubateurs et du dispositif Team France Export. Cette marque ombrelle unit Business France, CCI France et Bpifrance dans une logique de guichet unique associant acteurs publics et privés au service des entreprises. « Le développement à l’international est compliqué, il ne s’improvise pas, martèle Pedro Novo, notre accompagnement s’inscrit dans le moyen et long terme. Altios est en cela pour nous un partenaire structurant. » Boris Lechevalier acquiesce en insistant sur la nécessaire complémentarité de compétences – par pays, par secteur, par services offerts – pour bien répondre aux besoins des dirigeants d’entreprises qui veulent franchir le pas de l’international.
Altios proposera désormais à ses clients les produits de financement export et d’assurance export de Bpifrance pour s’implanter à l’international (assurance prospection, prêt croissance international, crédit export…) ainsi que les différents programmes d’accompagnement à l’export (accélérateur international, missions d’accompagnement clients…).
De son côté, Bpifrance relaiera auprès de ses clients, et notamment des membres de son réseau Bpifrance Excellence (5 000 entreprises de croissance), les services dédiés à l’internationalisation des entreprises d’Altios dans les secteurs du développement, de l’implantation et de l’investissement.
Convaincre de la nécessité d’aller à l’international
« Depuis cinq ans nous avons accompagné ensemble une cinquantaine d’entreprises, constate le Directeur Associé d’Altios, il faut arrêter d’opposer public et privé et proposer au contraire pour être efficace des actions collectives et simples en allant à la rencontre des chefs d’entreprise. » Avec en point de mire la nécessité impérieuse de convaincre encore et toujours les dirigeants de PME et ETI de l’urgence incontournable de l’internationalisation de leur business. « Il est clair qu’il y a en France encore un problème culturel vis-à-vis de l’international, pourtant cette dimension fait partie intégrante de la marque employeur quand on veut attirer les talents » insiste Pedro Novo. Et ce, alors même que le dispositif français d’aide aux entreprises en matière d’audit, de conseils, de crédits et d’assurance export, se révèle par sa dimension très intégrée, très performant et, à bien des égards, unique au monde, soulignent les deux partenaires. « Notre plus-value est indéniablement du côté du conseil, pour aider l’entreprise à structurer son approche et établir sa feuille de route car l’international c’est complexe et cela coûte cher » précise Boris Lechevalier en soulignant que le niveau d’expertise d’Altios a crû au fur et à mesure que le niveau d’exigence de ses clients augmentait. « Nous sommes sur le bon chemin » se félicite pour sa part Pedro Novo qui note que le millier d’entreprises accélérées par Bpifrance en 2019 a vu son chiffre d’affaires international augmenter en moyenne de 20 %, dans un environnement économique pourtant peu favorable.
