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Evosens : la réussite d’une Scop technologique
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Evosens : la réussite d’une Scop technologique

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Créée à Brest en 2009, Evosens est une société coopérative ouvrière participative (Scop) que l'on pourrait qualifier de classique. Sauf que, loin des domaines du bâtiment ou de l’industrie où les Scop sont nombreuses, elle travaille comme bureau d’études R&D et développe des solutions optiques et photoniques pour la mesure et l’éclairage.

— Photo : © Isabelle Jaffré - Le Journal des entreprises

Ses marchés sont divers : des cosmétiques aux équipements sportifs en passant par l’aéronautique. « Il y a peu de Scop technologiques: on ne doit pas être plus de dix en France, estime François Frénéat, le gérant et DAF. Notre force est la complémentarité des technologies : on combine l’optique, la mécanique, l’électronique et l’informatique. » Parmi les réalisations d’Evosens : un système d’éclairage économe en énergie qui équipe les phares.

Une Scop en croissance

Atypique, la société n’en est pas moins performante. Avec 19 salariés, dont 11 associés, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 M€ en 2017, contre 500000 € en 2011, et vise les 2 M€ d’ici deux ans. « Pour réussir, on a augmenté la part de la production dans notre activité. On est devenu un intégrateur de solutions sur l’ensemble de la chaîne », explique le dirigeant.

Evosens mentionne son statut de Scop à chaque réponse à des appels d’offres. « On mentionne nos valeurs : démocratie dans l’entreprise, solidarité, responsabilité, etc. Au pire, nos clients sont indifférents. Mais cela les interpelle parfois. » Scop ou pas, l’entreprise a su se faire une place dans le paysage. « On participe à des clusters. Cela nous rapporte des contacts. On travaille maintenant avec de grands groupes… qu’on ne peut pas citer », sourit François Frénéat.

Des levées de fonds possibles

Une transformation également réussie grâce à une levée de fonds d’environ 400 000 € en 2016 en titres participatifs, qui fonctionnent un peu comme des obligations. « Cela n’a pas été simple étant donné notre statut de Scop, se souvient le DAF. Il y a deux catégories d’investisseurs : ceux qui connaissent les Scops mais n’ont pas les domaines technologiques et ceux qui ont cette culture de l’innovation sans rien connaître à l’entrepreneuriat collaboratif. Il nous a fallu trouver ceux qui étaient à la croisée ». Au final, les investisseurs sont deux fonds de l’économie sociale et solidaire (Scop Invest et Garrigue), le fonds du Crédit agricole Force 29 et une Scop, auxquels s’ajoute un soutien public.

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