Assurer un transport propre et pratique depuis l’arrivée de la cargaison par fret jusqu’au point de vente : tel est le pari que s’est lancé Benoît Trouvé en 2020. Avec son équipe de 10 salariés, il a mis au point un véhicule d’un genre nouveau, à cheval entre le vélo-cargo et la voiture électrique. Officiellement présenté il y a un an, son quadriporteur à pédales électrique pourrait entrer en phase industrielle en 2026. C’est en tout cas ce qu’espère le dirigeant et ce que doit permettre la levée de fonds qu’il vient de lancer courant mai. "Ce véhicule est le chaînon qui manquait entre la camionnette et le vélo-cargo", défend-il.
Capable de transporter jusqu’à 300 kg, le quadriporteur a été conçu pour se faufiler dans les rues étroites ou en zone piétonne et se décline selon l’activité du client.
Alimenté par des panneaux solaires et le pédalage
Muni de panneaux solaires, le véhicule se recharge lors du pédalage et peut basculer sur une motorisation tout électrique, avec une autonomie qui oscille entre 40 et 100 km à 45 km/h selon le poids transporté.
Benoît Trouvé en est convaincu : son mini-véhicule électrique est l’avenir. "Avec le changement climatique, la raréfaction des ressources et la hausse du coût des énergies, nous allons devoir revoir drastiquement nos façons de nous déplacer et de consommer les matériaux." Une vision que le dirigeant applique à son propre concept, qu’il réserve uniquement à la location.
Uniquement en location pour maintenir sa valeur
La location vue par Midipile se veut "différente du leasing des véhicules de particulier tel qu’il est pratiqué aujourd’hui". Elle pousse notamment le curseur de la modularité des véhicules et englobe des services d’entretien.
"Les véhicules en leasing aujourd’hui sont revendus au bout de quatre ou cinq ans, et leur valeur résiduelle s’est considérablement dégradée. À Midipile Mobility, nous comptons faire en sorte que la valeur ne soit jamais dégradée en assurant un entretien régulier, en changeant les pièces au fur et à mesure, de sorte qu’il restera toujours presque comme neuf", explique le fondateur. Son objectif : "diviser par dix le bilan carbone du véhicule sur tout son cycle de vie, de sa production à son usage".
Cherche cobaye pour 2025
Une fois l’homologation du véhicule obtenue, la start-up aux quelque "dizaines de milliers d’euros de chiffres d’affaires" prévoit de lancer des tests de conception auprès des usagers, grâce à la levée de fonds. Elle est en recherche de sites pour que les entreprises volontaires y effectuent des essais courant 2025. Midipile en espère ses premières commandes pour lancer la production d’une dizaine de véhicules en 2026, puis une centaine en 2027.