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em2c livre son premier bâtiment logistique de centre-ville 
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em2c livre son premier bâtiment logistique de centre-ville 

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Le bâtiment de trois niveaux conçu comme un immeuble tertiaire développe 16 400 m² avec 6500m² de stockage, 3000m² de surface de vente et 5000m² de parking en plein centre-ville.

Le toit de l’immeuble Métro à Lyon sera transformé en potager urbain de 3000m² — Photo : Audrey Henrion

Un immeuble tertiaire de belle facture abritant en réalité une activité logistique pour le grossiste alimentaire Métro. Tel est le dernier né de em2c, promoteur et constructeur lyonnais basé à Vourles (Rhône) piloté depuis 32 ans par Yvan Patet (CA 2020 : 58 millions d’euros, 100 collaborateurs). Lorsque la société Ginko (investisseur-aménageur) est désignée il y a sept ans pour transformer la moitié du site de 7 hectares de friches abritant jusque-là les usines Fagor-Brandt à Gerland (Lyon 7e), il lui revient de dépolluer des terres et de concevoir un projet de mixité urbaine sur 3,7 hectares. em2c entre en scène et conduit le projet, baptisé Canopéa, un projet urbain partenarial (conduit avec la mairie du 7e arrondissement et la métropole de Lyon). Au total, soit 34 000 m² de plancher dédié à l’activité économique et 42 000 m² de plancher pour la partie logement.

Circuit court

"Le groupe Métro est arrivé dans la discussion à ce moment-là", raconte le promoteur. Disposant d’un entrepôt à Limonest et d’un autre à Vaulx-en-Velin, le premier fournisseur agroalimentaire de France comptait s’inscrire dans un circuit court pour mieux servir les restaurateurs mais aussi épiceries fines, charcutiers, poissonniers, cavistes et leur éviter de grands mouvements pendulaires les obligeant à sortir de la ville.

Cette "centralité pour des activités liées à la logistique et aux commerces n’existait pas, rappelle Yvan Patet, et Gérard Collomb avait alors indiqué que seul cette zone dans Lyon pouvait s’adapter aux besoins de Métro". D’où l’idée de concevoir avec le cabinet d’architecte Leclercq & Associés deux îlots d’apparence tertiaire mais en réalité proposant de gros volumes dédiés à la logistique du dernier kilomètre. "J’ai aimé à travers ce premier bâtiment logistique de centre-ville anticiper les besoins et les réactions des gens. Le sujet logistique est un produit qui me passionne car trop décrié, alors que paradoxalement chacun réclame de pouvoir être livré en quelques heures", décrit le dirigeant qui ne compte pas pour autant se spécialiser dans ce domaine.

Yvan Patet dans la zone de chargement des poids lourds, au rez-de-chaussée du bâtiment — Photo : Audrey Henrion

Camions de 38 tonnes

Le bâtiment de trois niveaux développe 16 400 m² avec 6500m² de stockage, 3000m² de surface de vente et 5000m² de parking. Il propose trois entrées possibles pour accéder à sa surface de vente du premier étage. Au rez-de-chaussée et depuis la rue, deux accès poids lourds (entrée et sortie) repérables grâce à la couleur bleue (unique "trace" du logisticien sur la façade). Sur cet espace de 6 500 m², jusqu'à quatre 38 tonnes peuvent se garer dos aux quais de chargement et un cinquième attendre à l’intérieur sans (trop) de nuisances pour les riverains.

Au sous-sol, un garage pour permettre aux clients véhiculés de stationner. Cet espace permet aussi de stocker 120 à 130 véhicules Métro électriques ou hybrides. Ils sont mis à la disposition des clients, restaurateurs, commerçants, qui peuvent venir à pied, en bus, en Vélo’v et repartir avec un véhicule Métro chargé. Des salariés du grossiste se chargent ensuite de récupérer l’engin géolocalisé.

Un bail de 12 ans

Enfin, les clients piétons entrent comme dans un bureau. L’entrée avec parement en pierres et grandes façades vitrées donne accès à l’espace des chariots puis direction un des quatre monte-charges supportant 4 tonnes chacun.

Le coût ? Confidentiel. Mais "la charge foncière reste celle d’un immeuble tertiaire et non d’un entrepôt en banlieue", précise Yvan Patet. Pour l’heure Métro s’est engagé sur un bail de 12 ans.

Potager urbain

Le temps suffisant pour voir pousser et grandir le potager urbain de 3 000 m² qui prendra vie sur le toit, à côté d’un espace de 1 400 m² de bureaux. Une "cinquième façade" plus intéressante qu’un simple toit végétal et dont le potager sera géré par la start-up parisienne "Sous les fraises".

Ici, pas d’installation de pleine terre dont le poids serait trop important mais une plantation verticale poussant sur des ossatures en bois de deux mètres de hauteur. Les plants seront alimentés par des membranes en chanvre et laine qui constitueront le substrat, tandis que l’arrosage en goutte à goutte sera automatisé. La production devrait être suffisamment abondante pour être vendue aux clients de Métro et même aux riverains du quartier.

Le bâtiment sera livré cet été et Métro devrait l’exploiter à partir de janvier 2022.

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