Dix ans. Après avoir débarqué en terre azuréenne en 1996, easyJet a fêté symboliquement ce mercredi la décennie de sa base locale, ouverte en 2012 sur l’aéroport Nice Côte d’Azur. L’occasion pour la compagnie low cost d’annoncer le lancement d’une quarantième destination : la très à la mode ville de Copenhague au Danemark.
"En phase de reprise"
EasyJet a parcouru un spectaculaire bout de chemin au-dessus de la Baie des Anges, en dix années. Elle compte désormais, sur place, cinq aéronefs de nouvelle génération, toujours de la marque française Airbus. Et elle occupe, depuis 2014, la première position sur la plateforme azuréenne avec 4,1 millions de passagers en 2022 dont 20 % de voyageurs d’affaires et 30 % en vols domestiques. Un peu plus de 200 employés locaux travaillent sous contrat français à Nice, auxquels il faut ajouter un millier d’emplois indirects. "Avec une vingtaine de lignes exploitées en exclusivité, c’est un partenaire majeur", se félicite Franck Goldnadel, président du directoire Aéroports de la Côte d’Azur.
Voilà pour le bilan. Mais c’est évidemment l’avenir qui occupe les dirigeants de la compagnie aérienne dans un contexte géopolitique incertain. "On veut évidemment garder notre position avant de prendre tout risque, admet Bertrand Godinot, directeur easyJet pour la France. Nous sommes dans une phase de reprise à Nice où nous avons mieux résisté qu’ailleurs durant la pandémie. Nous constatons que les gens font des arbitrages sur leur budget mais conservent leurs dépenses de vacances comme durant la crise de 2008."
Des vols supplémentaires pour Paris
Pour asseoir sa position, la compagnie britannique veut insister sur ses atouts, cet hiver, en rajoutant par exemple des vols vers et depuis Paris, en multipliant les fréquences de desserte vers Lisbonne ou en assurant une liaison quotidienne avec Rome. Elle met aussi en place "une offre attrayante", selon ses termes, pour "s’envoler outre-Atlantique avec la Compagnie Boutique Airlines, qui propose des vols vers New York via Paris-Orly". Des opérations de recrutement sont également dans l’air.
L’autre gros chantier touche directement à l’environnement alors que le secteur de l’aérien est régulièrement pointé du doigt par ses détracteurs. Au niveau global, easyJet a lancé un plan afin d‘atteindre des émissions nettes de carbone en 2050 à travers toute une série de mesures a rappelé, ce mercredi, le directeur général Johan Lundgren. Avec un objectif ultime : voler à bord d’avions fonctionnant à l’hydrogène. Ce qui a priori, et en dépit d’essais au sol très prochainement, prendra encore du temps. Beaucoup de temps.
