Engagé dans une stratégie de diversification, le grossiste alimentaire Ducreux (CA 2018 : 53 M€ / 200 salariés) change de cap et met les moyens. Spécialisée initialement dans la distribution de produits alimentaires pour les professionnels de la boulangerie-pâtisserie, l’entreprise familiale de l’Ouest lyonnais a engagé il y a un peu plus de cinq ans une diversification sur l’ensemble des produits de la restauration, à l’image de Metro, Relais d’Or ou Pomona. « Lorsque j’ai succédé à mon père il y a 33 ans, nous ne faisions que de la boulangerie-pâtisserie. Ces dernières années, nous avons fait le choix de nous ouvrir aux produits alimentaires pour la restauration », explique Laurent Ducreux, président de l’entreprise, rejoint dans l’aventure par son frère Stéphane.
« Un potentiel énorme »
Installée depuis l’origine à Sainte-Consorce, près de Marcy-l’Etoile (Rhône), l’entreprise dispose de 500 m² d’entrepôt ainsi que d’un site dédié au surgelé à Vénissieux. Elle dispose au total d’une surface de stockage de près de 4 000 m².
À l’étroit, l’entreprise déménage à Beauvallon (Rhône), à 30 km de Sainte-Consorce, pour concentrer sa logistique et augmenter ses capacités de stockage. « Nous avons été accueillis à bras ouverts par la commune de Beauvallon pour nous installer sur 11 900 m² dans un bâtiment beaucoup plus fonctionnel », retient Laurent Ducreux, qui adapte ses ressources humaines en prévision du déménagement. Une quarantaine de recrutements sont donc prévus d’ici 2021. L’investissement engagé par l’entreprise est de 14 millions d’euros pour une livraison du site attendue au premier semestre 2021.
L’ambition du grossiste lyonnais est de peser davantage sur un marché de la restauration en pleine transformation. « Le potentiel de développement est énorme, note Laurent Ducreux. Le marché de la distribution alimentaire a connu un effet de concentration avec de nombreux rachats d’entreprises. On se positionne sur un créneau de produits locaux tout en continuant de fournir un service de proximité ». Face à des mastodontes comme Transgourmet, l’enjeu est de taille pour la société de distribution. Membre depuis 2000 de la centrale d’achat nationale Disgroup, elle en est d’ailleurs l’unique référente pour la partie Rhône-Alpes de la région.
10 % de croissance annuelle
« On anticipe une augmentation des volumes traités, et donc de nouveaux clients, de l’ordre de 10 à 20 % », fait savoir le dirigeant, qui traite déjà avec près de 400 clients pour la partie restauration. Avec un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros réalisé en 2018, l’entreprise surfe sur une croissance moyenne de 10 % par an.
Depuis le mois de septembre, elle exploite aussi un nouveau site à Veurey-Voroize (Isère) à côté de Grenoble qui a nécessité 2 millions d’euros d’investissement et lui permet de couvrir plus facilement l’est de la région Rhône-Alpes. Ce nouveau site remplace celui qu’elle occupait depuis le rachat en 2010 de la société Centre Frais Isère de Grenoble. En parallèle, l’entreprise dispose également d’une filiale spécialisée dans les produits carnés, Le Saloir de Saint Rémy (CA 2018 : 14,6 M€) basée dans l’Ain, qu’elle a acquise en 2013. Elle va y investir très prochainement 2 millions d’euros pour moderniser le site.
