Comment est né l’engagement de votre PME en faveur de la transition énergétique dans le transport routier ?
La Dian distribue la marque Scania depuis plus de 50 ans. Nous nous estimons donc légitimes pour prendre la parole sur la transition énergétique dans le transport routier. Ce positionnement s’appuie sur notre engagement fort en matière de RSE qui confirme notre volonté d’être contributeur dans la transition énergétique du transport routier qui s’accélère et doit relever de nombreux défis : économiques, organisationnels, financiers… La transition énergétique est un enjeu stratégique pour l’entreprise, porté et partagé par l’ensemble des collaborateurs. Par ailleurs, nous souhaitons répondre aux interrogations de nos clients pour qui la sortie du diesel représente un saut dans l’inconnu. Nous avons donc besoin de comprendre en profondeur les mutations en cours sur l’ensemble de la chaîne de valeur. En tant qu’entreprise spécialisée du secteur, nous nous devions de tracer notre propre chemin, de nous faire une vision objective et étayée, pour permettre à nos clients de prendre des décisions éclairées.
Comment s’est traduit concrètement ce positionnement ?
À partir du moment où la démarche s’inscrit dans notre projet d’entreprise, cela implique que nous y affections des moyens et des ressources. C’est ainsi que nous avons créé, en 2020, le poste de référent technique avant-vente aux énergies alternatives. Christophe Danel, qui occupe cette fonction, est chargé d’embarquer l’entreprise, en fonctionnant un peu comme un laboratoire de recherche. Nous troquons notre casquette de distributeur réparateur de camions pour mener un vrai travail de fond, en toute indépendance. Cela s’est matérialisé par 260 pages d’études qui recensent les solutions alternatives aux énergies fossiles et leur degré de maturité à toutes les étapes de la chaîne de valeur : production, distribution, usages… Ce travail a alimenté la refonte de notre site internet qui réunit toutes ces informations et inclut, en outre, un calculateur d’impact CO2 du transport de marchandises. Nous l’avons développé avec la société nantaise Toovalu. Au quotidien, ces recherches nous permettent d’accompagner nos clients avec la volonté, non pas de faire des pas de géant, mais de parvenir à décarboner le transport avec des technologies maîtrisées, à des coûts raisonnables.
Comment vos clients réagissent-ils ?
Même si nous travaillons sous la bannière Scania, nous revendiquons une approche neutre, factuelle. Cela nous permet de construire une relation de confiance avec nos clients et prospects, qui se traduit par le gain de nouvelles affaires et de la croissance pour l’entreprise. Il faut bien voir que pendant des années notre secteur a connu la stabilité en termes de réglementation et de prix. Les crises climatiques et énergétiques viennent tout bouleverser. Les professionnels du transport sont soumis à la pression des donneurs d’ordre, des communes qui instaurent des ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité)… Ils sont donc intéressés par une présentation objective des alternatives au diesel. Mais nous voulons aussi leur éviter de perdre de l’argent. Cela risquerait d’être contreproductif et de freiner la transition énergétique.
