Créée à Paris en 2016, la start-up Homeloop part à la conquête de l'Hexagone. Active depuis l'automne 2019 dans la métropole lilloise, cet acteur de la « proptech » (nouvelles technologies dans le secteur de l'immobilier), a pu constater que son modèle est applicable à un marché moins tendu que celui de la capitale.
Des ventes immobilières bouclées en 48 heures
Homeloop a investi la niche encore peu répandue en France de « l’iBuying » (ou achat immobilier immédiat), très en vogue aux États-Unis. La start-up a développé un algorithme qui évalue la valeur d'un bien immobilier et propose aux particuliers vendeurs d’acheter le bien à un prix proche de celui du marché, de manière sûre et rapide. La promesse d'Homeloop est de formuler une offre d’achat ferme et non suspensive du bien en 48 heures seulement.
« J’ai démarré seul en 2016, en m’inspirant des États-Unis, où l’iBuying est très popularisé et représente 10 % de parts de marché dans certaines grandes villes, raconte Aurélien Gouttefarde, fondateur et président d’Homeloop. Je suis parti du constat qu’une vente immobilière peut être très longue. Même quand tout se passe bien, ça prend souvent des mois, avec tout du long un risque que l’opération n’aboutisse pas parce que l’acheteur se rétracte, parce qu’il n’a pas eu son financement, etc. Ces délais sont assez irritants et peuvent être coûteux, quand le vendeur doit prendre un prêt relais par exemple. »
Grâce à l’iBuying, le vendeur bénéficie donc d’une vente assurée, pour un montant proche de ceux obtenus via une agence traditionnelle, promet Homeloop. La start-up réalise ensuite quelques travaux, avant de remettre le bien en vente sur les réseaux classiques.
20 millions d'euros levés pour accélérer
À Lille, l'agence d'Homeloop réalise depuis son ouverture à l'automne une moyenne de cinq transactions par mois et espère rapidement en réaliser entre 10 et 15. Une dizaine d’embauches est prévue cette année. Forte de cet essai transformé, la start-up de 16 salariés suit son plan d’accélération et s’est implantée à Nantes en janvier 2020 avec deux salariés. Elle prévoit de dupliquer son service dans une dizaine de métropoles françaises cette année, dont Lyon d'ici trois mois, puis Bordeaux et Toulouse , pour atteindre un volume de transactions de 100 millions d'euros. Elle a levé 20 millions d'euros dans ce but fin 2019, auprès du fonds Crescendix.
