L’usine Renault Trucks de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, a démarré, la semaine passé, l’assemblage d’un camion de genre nouveau. C’est sur ce site, en activité depuis bientôt cinquante ans, que le groupe lyonnais a décidé de lancer la construction de ces camions 44 tonnes électriques. "Grâce à ce nouveau véhicule, destiné à la distribution régionale et à la construction urbaine, nous disposons de la gamme 100 % électrique la plus large en Europe", a indiqué Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks, à l’occasion du salon Solutrans à Lyon.
Une nouvelle étape vers la décarbonation
Pour accueillir la fabrication de ces 44 tonnes électriques, Renault Trucks a investi "plusieurs millions", sur le site de Bourg-en-Bresse, indique Christophe Lerallu, ingénieur produit. Impossible de connaître le montant exact de cet investissement. Toutefois, il fait partie d’une enveloppe de 500 millions d’euros investie ces quatre dernières années par le groupe dans la décarbonation de ses activités. Une décarbonation qui passe par la mise au point de véhicules électriques, mais aussi l’aménagement des lignes de production et la formation des collaborateurs.
À noter que Renault Trucks produisait donc déjà des véhicules électriques, d’un plus petit tonnage (16, 19 ou 26 tonnes), pour un usage plutôt urbain, dans son usine de Blainville-sur-Orne. Les 44 tonnes électriques fabriqués à Bourg-en-Bresse, sont assemblés sur la même ligne de montage que leurs équivalents diesel. En sortie de ligne, ils regagnent un espace dédié de 5 200 m², baptisé Renault Trucks E-Tech Factory, dans lequel des opérateurs et techniciens habilités effectuent les opérations techniques propres à l’électrification : assemblage de transmission et des batteries.
L’an prochain, 30 % de la production du groupe, a minima, devrait être décarbonée, dont 20 à 25 % grâce à l’utilisation des biocarburants, et 5 à 10 % grâce à l’électromobilité. En 2030, cette part devrait atteindre 50 %.