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Coronavirus : Welljob fait face à une chute d’activité « fracassante » de l'intérim
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Coronavirus : Welljob fait face à une chute d’activité « fracassante » de l'intérim

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Groupe d’intérim indépendant basé à Sophia Antipolis, Welljob est à l’image de tout un secteur sinistré. L’entreprise compte 57 agences partout en France et compte bien, malgré tout, en ouvrir une dizaine de plus à l’issue de cette crise sanitaire.

Créée en 1997 par Stéphane et Laurence Deroeux, la PME Welljob est resté totalement indépendante et sa croissance à 100 % organique. L'entreprise d'intérim compte aujourd'hui 57 agences partout en France et en prévoit 10 de plus dès que la situation sanitaire le permettra — Photo : Welljob

Une croissance annuelle de près de 35 % ces trois dernières années, 57 agences implantées sur l’ensemble du territoire national, un projet engagé d’extension de 1 500 m2 de son siège à Sophia Antipolis, mais du jour au lendemain, l’activité de Welljob (175 salariés, 73 M€ de CA 2018) s’est arrêtée.

85 % de baisse d’activité

« La chute est fracassante : nous avons perdu 85 % de notre activité depuis le 17 mars », affirme Stéphane Deroeux, dirigeant et cofondateur du groupe d’intérim. « Toutes nos agences sont fermées, 160 salariés sont au chômage partiel, le chantier d’agrandissement est à l’arrêt. Le peu d’activité restante se trouve dans le transport, la logistique, les TPE du bâtiment qui ne peuvent pas se permettre de s’arrêter… ce n’est que du saupoudrage, des miettes de 2 ou 3 % que l’on se partage. » Welljob est aujourd’hui à l’image de tout le secteur de l’intérim qui s’est vu dégringoler.

Une demande de chômage pour chacune des 57 agences

Une quinzaine de personnes travaille encore au siège à Sophia Antipolis pour gérer les « tonnes de démarches administratives inédites » sous lesquelles croule la PME, à commencer par les demandes de prise en charge du chômage. « Non seulement c’est très complexe, entre la demande préalable, les codes que nous ne recevons pas ou qui ne sont pas les bons, mais en plus nous devons établir une déclaration par établissement. Nous devons donc tout faire 57 fois ! », s’agace Stéphane Deroeux. « Il faut monter les dossiers pour les salariés permanents, soit 160 personnes, ainsi que pour les intérimaires. Mais pour ce faire, il faut que nos clients qui embauchent ces intérimaires effectuent d’abord leurs propres demandes pour leurs salariés permanents. »

"Étant totalement indépendants, je peux affirmer que nous ne fermerons aucune agence après la crise. »

L’ouverture de 10 nouvelles agences maintenue

En parallèle de toute cette urgence qui fait déborder le quotidien, la PME veut préparer « l’après ». Et cela passe immanquablement par l’approvisionnement de masques. Welljob en a commandés plusieurs milliers, lavables, auprès d’une entreprise de la Loire. « Cela représente évidemment une perte sèche, personne ne nous les remboursera, mais nous serons obligés d’en avoir afin de pouvoir faire travailler nos intérimaires. Nos clients auront déjà assez à faire avec leurs salariés permanents. » Ce sera notamment le cas dans le BTP qui représente 40 % de l’activité de la PME.

Quant à ses agences, elle ne souhaite en rien modifier le planning des ouvertures dont cinq sont déjà en cours, de Brest à Albertville. « Nous avons des promesses d’embauches signées et les locaux sont prêts. Nous en avons cinq autres en projet. Nous les maintenons. Étant totalement indépendants, nous ne fermerons aucune agence par la suite. »

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