Le groupe Gefiroga (400 salariés ; CA 2019 : 61,6 M€), qui comprend 11 points de vente en Occitanie dont le grand magasin Midica d’articles de Maison & Bricolage et huit Intersport, est à l’arrêt quasi total depuis la mi-mars en raison de la crise du coronavirus. « Nous avons fait le choix d’assurer la sécurité de nos équipes en priorité et donc de suspendre également nos activités de e-commerce, click & collect et livraison à domicile », explique Olivier Garrigou, directeur général et copropriétaire du groupe Gefiroga. Comme beaucoup d’autres, le groupe donne la priorité à la préservation des emplois, et travaille à la mise en place du chômage partiel, à la sécurisation de sa trésorerie et au report d’échéances bancaires. Seuls les postes de direction, comptabilité ou RH sont encore actifs en télétravail pour mener à bien ces opérations.
Différents scénarios de reprise
« Si la situation devait durer trois mois, nous estimons notre perte en chiffre d’affaires entre 12 et 13 millions d’euros », confie Olivier Garrigou. Le groupe espère une annulation complète des charges fiscales et sociales pour toute la durée de fermeture. Il a ouvert des discussions avec chacun de ses bailleurs sur les loyers des huit locaux de magasins dont il n’est pas propriétaire. La crise intervient alors que le groupe a investi 4 millions d’euros dans la restructuration de Midica et qu’il commençait à voir l’opération porter ses fruits avec l’élargissement de sa clientèle, notamment aux jeunes. « Nous ne regrettons pas cet investissement qui nous permettra de revenir avec plus d’atouts et de modernité à la reprise, souligne Olivier Garrigou. Tout comme pour les Intersport, nous échangeons en ce moment avec nos fournisseurs pour être prêts le moment venu. Trois scénarios de réouverture sont envisagés mi-avril, début mai et mi-mai, et nous planifions déjà les approvisionnements adaptés à chaque scénario ».
Enfin, Olivier Garrigou peut compter sur la solidarité des autres adhérents de la coopérative Intersport, qui compte environ 300 copropriétaires de l’enseigne en France. « Nous avons pris ensemble la décision de fermer totalement l’enseigne pour protéger les salariés, et partageons nos bonnes idées pour trouver les solutions qui nous aideront à sortir de cette crise ».
