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Coronavirus : l'activité d'Edixia Automation impactée en Chine
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Coronavirus : l'activité d'Edixia Automation impactée en Chine

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Edixia Automation, qui a son siège près de Rennes, a pour donneurs d’ordre de grands groupes automobiles, pour qui elle assure le contrôle des véhicules en bout de chaîne. Présente à Wuhan en Chine, l’épicentre du coronavirus Covid-19, la PME bretonne a dû cesser toute activité. Ailleurs dans le monde, elle s’organise pour la continuité de son travail.

A Wuhan (Chine), où elle est présente, Edixia Automation a du mettre entre parenthèses son activité à cause du coronavirus — Photo : © Edixia

Depuis le tout début de l’épidémie de coronavirus, la PME bretonne Edixia Automation (40 salariés, 5 M€ de CA en 2019), basée à Vern-sur-Seiche, près de Rennes, a été impactée. Et pour cause, cette société spécialisée dans l’intégration de systèmes de vision industrielle, a un pied à Wuhan, en Chine, lieu de propagation de l’épidémie, qui fait craindre aujourd’hui une paralysie mondiale de l’économie. À Wuhan, comme un peu partout dans le monde, Edixia déploie des solutions d’inspection de pièces ou de véhicules complets pour les industriels de l’automobile. L’entreprise travaille avec une société partenaire chinoise qui opère pour son compte sur des prestations d’ingénierie, pour l’installation et la mise en service de ses machines. Parmi ses clients : PSA, Valeo, Volvo…

Activité chinoise à l’arrêt

Depuis le début de l’épidémie, l’activité chinoise, qui représente entre 10 et 15 % de son chiffre d’affaires, est à l’arrêt. « Le confinement est généralisé. Tout le monde est prié de rester chez soi, en ne sortant qu’une fois tous les trois jours pour aller faire ses courses », détaille Gilles Wackenheim, le président d’Edixia Automation. Un lent redémarrage de l’économie chinoise semble cependant se dessiner, selon les régions. Gilles Wackenheim espère ainsi que ses collaborateurs puissent reprendre le travail d’ici 15 jours. Il ne se montre cependant pas trop inquiet par la situation en cours. « Le principal impact, c’est le report de mise en service et de validation de projets. Les marchés sont déjà acquis. Cela devrait se traduire par un simple un décalage d’activité. »

Anticipation de mise

Mais la menace du Covid-19 est mondiale. Et tous les marchés d’Edixia, de l’Italie à l’Espagne, des États-Unis au Mexique, sinon de l’Inde, sont aujourd’hui attaqués. De quoi ajouter aux difficultés pour une entreprise qui a réalisé les deux-tiers de son chiffre d’affaires à l’international en 2019. « À nous de nous organiser en conséquence, en mobilisant des compétences locales pour assurer la continuité de l’activité, répond Gilles Wackenheim. On a la chance de travailler dans le numérique et de pouvoir intervenir à distance. Les clients pourraient se mettre à la place de nos techniciens et opérer sous notre contrôle, lorsque cela est possible. C’est déjà dans notre stratégie ».

Chômage partiel si besoin

Quant à la situation en France et « l’inexorable » passage au stade 3, qui devrait s’accompagner de règles plus strictes pour les entreprises, le dirigeant reste en éveil. « Si les sites automobiles devaient être fermés demain, il faudra prendre des mesures, comme une demande de chômage partiel ou de la fluctuation d’horaires. Mais en tant que société d’ingénierie, cela fait longtemps qu’on a développé le télétravail. Je suis un peu inquiet car on ne connaît pas la durée, l’intensité ou l’impact économique sur l’ensemble de l’activité. Si ça dure six mois, ça ira. Mais autrement ça pourrait reporter ou annuler des investissements et avoir un impact financier sur la société. »

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