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Coronavirus : Armor-Lux se lance dans la fabrication de masques de protection
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Coronavirus : Armor-Lux se lance dans la fabrication de masques de protection

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Face à la pénurie de masques dans les hôpitaux notamment, l’entreprise de textile Armor-Lux, basée à Quimper, s’est mise à fabriquer des masques en tissu, certes non homologués mais destinés aux personnels soignants.

L'entreprise textile quimpéroise Armor-Lux fabrique désormais des masques de protection en tissu — Photo : © Armor-Lux

Pour faire face à la pénurie de masques de protection et répondre aux demandes des professionnels de santé, l’entreprise de textile quimpéroise Armor-Lux (600 salariés, 96 M€ de CA) a décidé, le 20 mars, de fabriquer des masques. Depuis le 23 mars, trente opératrices de confection fabriquent des masques en tissu. Armor-Lux a pris toutes les mesures sanitaires requises, notamment la désinfection des machines et l'augmentation des distances entre les postes de travail.

Offerts aux soignants, vendus aux entreprises

Les masques fabriqués ne sont cependant pas homologués : « Ce ne sont pas des masques chirurgicaux ni des masques FFP2. Nos masques ne peuvent donc être utilisés par le personnel médical qui prend en charge directement des patients atteints du Covid-19 », rappelle la direction d’Armor-Lux. Mais ils sont offerts au personnel soignant des établissements de santé (hôpitaux, Ehpad, paramédical…). Armor-Lux les vend également, mais aux entreprises, au prix de 4 € HT, « ce qui correspond au prix de revient de la main-d’œuvre qui travaille sur les masques », précise l’entreprise textile.

« Une écoute favorable de Bpifrance et de nos banques »

L’entreprise finistérienne espère fabriquer 3 000 masques par jour. L’entreprise recourt actuellement à de l’activité partielle pour 80 % de ses salariés. « À l’heure où la France vit une crise sanitaire sans précédent, les entreprises ont un rôle à jouer pour soutenir le personnel soignant. Je tiens à saluer la solidarité et le courage de notre personnel qui participe à l’effort national », déclare Jean-Guy Le Floch, le président.

Dans ce contexte difficile, le dirigeant espère que la trésorerie de l’entreprise tiendra le choc. « Nous mettons tout en œuvre pour surmonter cette crise sanitaire sans précédent. Nous avons reçu une écoute favorable de Bpifrance et de nos banques. Ça fait du bien », indique-t-il. « Je vais au bureau tous les matins pour gérer la crise et rassurer le plus possible celles et ceux qui travaillent encore physiquement dans l’entreprise. J’ai bien entendu des contacts réguliers avec les autres chefs d’entreprise. Il est important de ne pas être seul. »

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